Finis les fissures invisibles dans les planches de chêne, les nœuds passés inaperçus, les chassis en merbau mal collés… Une nouvelle technique de détection des défauts du bois vient d’être mise au point en Allemagne. Des chercheurs du Wilhelm-Klauditz-Institut, organisme de recherche sur le bois, ont eu l’idée de faire vibrer le bois avec un sonotrode à une fréquence de 20 kHz, soit 20 000 fois par seconde et d’observer l’échantillon avec une caméra thermographique. A cette fréquence, les irrégularités du bois provoquent des frottements, des différences de température apparaissent et sont visualisées très précisément grâce à une caméra thermographique. La longueur des fissures peut être mesurée, les chevilles mal collées identifiées, même les défauts masqués par un placage ou un revêtement deviennent perceptibles. Cette méthode n’est pas destructrice, elle est plutôt adaptée aux pièces de bois de faible épaisseur. Le sonotrode, sonde métallique appliquée à l’extérieur du matériau, peut provoquer un léger marquage, sans conséquences sur des pièces en bois brut. L’essence et l’humidité du matériau n’influent aucunement sur le test. Les scientifiques du WKI ont conçu un prototype pleinement fonctionnel.