L’association symbiotique des microalgues au bâtiment pour valoriser les effluents et déchets organiques est l’objectif de la plate-forme de recherche SymBio2. Ce projet, qui vient d’être labellisé par le pôle de compétitivité Advancity, est issu d’un partenariat entre X-TU Architects, R.F.R, Algosource Technologies et le GEPEA (CNRS). SymBio2 a déjà analysé et comparé le métabolisme de nos habitations à celui des microalgues, et a conçu un modèle symbiotique vertueux d’échanges énergétiques et chimiques entre, d’un côté, les effluents et émissions issues du bâtiment (eaux vannes, eaux grises, déchets organiques, CO2, chaleur, froid,…) et, de l’autre côté, les besoins des microalgues (CO2, nitrates, phosphates, soufre, régulation thermique, apports solaires,…) pour les applications de la «chimie bleue». Cette approche «énergéticienne» des microalgues cache la vraie valeur ajoutée à court terme de cette biomasse pour des applications dans les domaines de la nutrition, des cosmétiques, de la santé ou encore des biomatériaux. Les premiers résultats des études technico-économiques montrent tout l’intérêt d’une telle association pour recycler les eaux et déchets à l’échelle de l’îlot, en nutriments et énergie (via biométhanisation, cogénération, dissolution, échanges thermiques,…) et assurer la bonne régulation thermique tant du bâtiment que des cultures de microalgues, qui devrait permettre d’atteindre l’énergie positive au niveau de l’îlot – la production de molécules à haute valeur ajoutée venant quant à elle assurer la rentabilité du modèle économique. Des photo-bioréacteurs standardisés intégrés en façades Le modèle repose en particulier sur la conception d’une gamme de nouveaux mur-rideaux à photo-bioréacteurs algaux qui viennent couvrir les façades de bâtiments neufs ou en réhabilitation, pour des programmes de logements, bureaux et sites industriels. L’association des compétences des partenaires, qui disposent du soutien de Permasteelisa Group, façadier connu internationalement pour ses réalisations phares, telles que Taipei 101 à Taiwan, le terminal 3 de l’aéroport international de Dubaï, ou encore le One Bryant Park à New York, vise à réaliser des photo-bioréacteurs intégrables aisément aux différentes configurations de mur-rideaux, tant du point de vue constructif qu’architectural ou de la maintenance. L’agence X-TU Architects est à l’origine dès 2007 du concept d’intégration de la culture de microalgues aux bâtiments, dans le cadre des études réalisées pour le projet des tours Bio à La Défense et Algae à Paris, et dispose de deux demandes de brevets internationaux de mur-rideaux à photo-bioréacteurs tubulaires et plans. Plusieurs projets de logements, tours de bureaux et sites industriels sont déjà en phase d’étude. www.advancity.eu