Les résultats de la dernière enquête Qualit’EnR/Ifop* font ressortir la forte adhésion des Français pour les énergies renouvelables. Mais le prix reste encore un frein à la décision d’achat. Réduire la facture énergétique des foyers français est aujourd’hui une priorité. Face à ce poste de dépenses qui augmente considérablement, rappelons que la précarité énergétique toucherait plus de 3,4 millions de nos concitoyens, ce qui a conduit notre gouvernement à créer en début d’année un Observatoire national dédié à ce sujet. C’est dans ce cadre que Qualit’EnR, qui gère les appellations qualité pour les énergies renouvelables, a souhaité mettre en lumière la place des énergies renouvelables chez les Français. L’étude révèle que 88 % des personnes interrogées qualifient leur facture énergétique d’élevée, et, parmi elles, 32 % la considèrent même très élevée. Ainsi, pour 72 % des Français interrogés, la réalisation d’économie demeure la raison principale pour s’équiper en systèmes énergies renouvelables, et, parmi ceux qui se sont équipés, 84 % affirment réaliser des économies financières.

A propos de Qualit’EnR Fondée par cinq entités professionnelles (CAPEB, Enerplan, UECF-FFB, UNCP-FFB et le SER), Qualit’EnR est depuis 2006 l’Association pour la qualité d’installation des systèmes énergies renouvelables. Elle a pour objectif de permettre à chaque particulier de trouver près de chez lui un professionnel compétent pour le conseiller et lui installer un système énergies renouvelables. Pour cela, Qualit’EnR gère des dispositifs de qualité : « Qualisol » pour le solaire thermique, « QualiPV » pour le solaire photovoltaïque, « Qualibois » pour le chauffage bois énergie et « QualiPAC » pour les pompes à chaleur. Ces dispositifs regroupent près de 13 000 entreprises. Le site web : www.qualit-enr.org

Le bois, énergie préférée  Le fait de disposer d’une énergie propre et écologique est la deuxième raison invoquée le plus souvent par les interviewés. Et lorsqu’on s’intéresse aux équipements installés, ce sont les inserts bois qui arrivent en tête : 18 % des Français ont choisi cette solution pour équiper leur résidence principale, et 11 % ont opté pour un poêle à bois. La pompe à chaleur suit avec 8 %, tandis que les panneaux photovoltaïques, le chauffe-eau solaire, le système solaire combinés chauffage/eau chaude et la chaudière bois affichent tous un taux de 3 %. Autre enseignement de l’étude Qualit’EnR : lorsqu’ils décident d’acquérir des systèmes énergies renouvelables, une majorité de Français fait confiance aux installateurs, particulièrement ceux disposant d’un label qualité (76 % des personnes interrogées). Parmi les garanties apportées par ces labels, l’installation d’un matériel de qualité, et ce par des installateurs assurés pour ces travaux et compétents, sont les réponses le plus souvent citées. Le prix : un obstacle persistant  Si 84 % des Français équipés d’une solution « verte » affirment réaliser des économies financières, ceux qui ne le sont pas avancent la question du prix comme principal frein à la décision (39 %) et, cela, bien devant le fait de ne pas être propriétaire du logement (24 %) ou le manque de rentabilité de l’investissement (21 %). André Joffre, président de Qualit’EnR, reste cependant optimiste : « Cette étude révèle parfaitement la maturité de nos concitoyens quant à l’évolution de la facture de leur poste énergétique. Alors qu’il y a quelques années le confort était l’argument de passage aux énergies renouvelables, les Français ont désormais compris qu’elles leur permettaient surtout de réduire leur facture énergétique, à condition d’être bien installées par des professionnels compétents, et ils sont près de 13 000 en France. Ainsi, avec ou sans le soutien des pouvoirs publics, les énergies renouvelables s’inscriront dans le sens de l’histoire énergétique de notre pays. » Avec la dramatique actualité qui secoue le Japon et qui remet en avant le débat sur le nucléaire, il est certain que les énergies renouvelables auront toute leur place. * Échantillon de 1 007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI-Computer Assisted Web Interviewing), du 1er au 3 février 201