Lors de son entretien télévisé du dimanche 29 janvier, le chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, a annoncé vouloir favoriser la construction de logements supplémentaires au cours des trois prochaines années en relevant de 30 % les droits à construire sur les habitations et en libérant des terrains publics.

Pour cela, une loi devrait être votée par le Parlement en février. Il compte sur cette mesure pour augmenter considérablement le nombre de logements et faire pression sur les prix. Un peu plus tard, le secrétaire d’Etat au Logement, Benoist Apparu, a apporté des précisions supplémentaires : « Si sur une parcelle de 500 mètre carrés, on peut construire 100, ce chiffre passera à 130 ; si la hauteur est fixée par le code d’urbanisme à 15 mètres, elle passera à 20 mètres ; si le coefficient d’occupation des sols est de 2, il passera à 2,6 ». Face à cette déréglementation,
des limites ont été posées : « Il faudra en revanche respecter les règlements de copropriétés ou les exigences des monuments historiques. »

« Nous avons identifié 394 terrains sur 880 hectares en Ile-de-France », a indiqué Monsieur Apparu. L’Etat mettra des terrains pour construire à disposition des collectivités locales ou des promoteurs, aussi bien en Ile-de-France qu’en Province. En compagnie de plusieurs autres ministres, Benoist Apparu sera en réunion, ce lundi après-midi, à l’Hôtel Matignon, pour finaliser le plan annoncé par le Président de la République.

En attendant, plusieurs réactions ont déjà eu lieu. Marc Pigeon, le président de la Fédération des promoteurs immobiliers estime que les propositions de Nicolas Sarkozy sont tout aussi inefficaces que celles du candidat François Hollande, craignant que la densification des constructions ne génère pas une baisse des prix et rencontre l’opposition des élus, des citoyens et des professionnels. Didier Ridoret, le président de la FFB, pense, quant à lui, que cette mesure va permettre d’augmenter le nombre de logements. Christian Louis-Victor, qui préside l’Union des maisons françaises, remarque l’absence de dispositions marquantes dans le secteur de l’aide sociale à la propriété, notamment celui des maisons individuelles.