L’habitat participatif mis en avant dans la loi Alur, propulsé par quelques métropoles dont Paris est caractérisé par « la mobilisation des habitants dans la production ou la coproduction de leur cadre de vie et leur implication dans la gestion courante et ordinaire du patrimoine qu’ils occupent. » . 3 familles se distinguent : - L’autopromotion désigne les opérations dont l’initiative et la maîtrise d’ouvrage sont portées par le groupe d’habitants. Suivant la nécessité du projet, le groupe peut faire appel à un tiers (AMO) sur des compétences ciblées (programmation, faisabilité financière, animation…). - La coopérative d’habitants regroupe des personnes qui veulent gérer et améliorer, ensemble, les logements qu’ils occupent dans un même immeuble ou sur un même terrain. Les valeurs fondamentales sont la propriété collective, la sortie du système spéculatif (…) » selon Camille Devaux dans « Accompagner les projets d’habitat coopératif et participatif, USH-FNSCHLM, 2011 ». L’habitat coopératif est généralement réalisé en autopromotion - L’habitat social désigne les opérations dont l’initiative est portée soit par un groupe d’habitants qui mobilise un organisme HLM pour porter la maîtrise d’ouvrage soit directement à l’initiative d’un organisme HLM. Ce dernier constitue un groupe d’habitants motivés par une telle démarche et assure la maîtrise d’ouvrage. La production de logements peut être mixte ou sociale (promotion classique, accession-location, locatif social.) Le statut juridique défini pour la gestion des logements est divers mais n’est pas de l’ordre de la propriété collective. Pour chacune, les engagements se traduisent par la mutualisation d’espaces collectifs et d’ouverture sur la vie de quartier. Le foisonnement des initiatives s’observe à l’échelle locale dans les territoires où des associations s’investissent sur ce champ aux côtés de professionnels, d’habitants et de collectivités. Une diversité de tendances coexiste au sein des mouvements associatifs. En miroir à la structuration du réseau national des collectivités (RNCHP), ces associations se sont fédérées en plate-forme nationale appelée « Coordin’action ». A ses côtés, quelques professionnels de l’assistance à maîtrise d’ouvrage s’organisent en réseau pour créer une filière d’accompagnateurs dédiés à ces projets urbains. Plus récemment la montée en puissance des organismes HLM dans les opérations d’habitat participatif vient contribuer à la diversité d’une offre de logements en habitat social ou coopératif accessible à tous. Source : Réseau national des collectivités pour l’habitat participatif. Ce réseau a été créé en 2010 afin de réunir les collectivités (communes, intercommunalités, régions…), souvent sollicitées par des initiatives citoyennes en la matière, et souhaitant mutualiser leurs expériences sur le sujet. Il constitue à la fois : une plateforme d’échanges d’expériences, un outil opérationnel et engagé pour faire de l’habitat participatif une composante des politiques publiques, mais aussi un levier de lobbying.