Marc Barani a été proclamé lauréat du Grand Prix national de l’architecture par Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication. Le jury a pu apprécier la démarche et l’oeuvre de cinq architectes : Marc Barani, Patrick Bouchain, Odile Decq, Jean-Marc Ibos & Myrto Vitart et Gilles Perraudin qui ont recueilli le plus grand nombre de suffrages dans le cadre de la consultation organisée auprès de deux mille personnalités qualifiées du monde de l’architecture, parmi lesquelles des architectes, des maîtres d’ouvrage, des représentants de la presse, en France et en Europe. Marc Barani, architecte niçois, de 56 ans, s’est constitué par la pluridisciplinarité qui ne cesse de borner son parcours, l’anthropologie qui le conduira, juste après l’obtention de son diplôme d’architecte, au Népal pour l’étude d’un petit village de montagne, la scénographie et les arts plastiques. Dans chacun de ses projets il cherche à trouver la distance juste entre ces champs, accordant une scrupuleuse attention au détail constructif, dont il affirme que c’est lui, qui fait passer le projet de la scénographie à l’architecture. Marc Barani, architecte sans emphase mais à la constante poésie, appréhende l’architecture comme « une mise en ordre momentanée des choses ». On lui doit entre autres l’extension du cimetière de Saint-Pancrace, à Roquebrune-Cap-Martin (1992), la réhabilitation du Centre d’art contemporain de Chelle, avec le designer Martin Szekely (2008), celle du musée Fernand-Léger, à Biot, avec la scénographe Birgitte Fryland (2008), le Pôle multimodal du tramway de l’agglomération niçoise, pour lequel il reçut l’ûquerre d’argent en 2009, ainsi que le Pont Eric Tabarly, à Nantes (2011).