Fenêtres en bois
Il y a 25 ans, les fenêtres en bois représentaient 65 % du marché. Depuis, le PVC a gagné du terrain, et le recul du bois a été surtout visible chez les grands industriels. Les fabricants locaux et les artisans qui réalisent des profilés à la demande ont en revanche continué à développer la production de fenêtres en bois, surtout dans le secteur de la rénovation qui correspond à presque 3/4 du marché.
Marché
Sur un marché qui progresse depuis 2004 à un rythme de 7 % par an*, alors qu’auparavant le taux de progression nexcédait pas 4,7 %, la fenêtre en bois continue de perdre des parts, mais reste tout de même stable en termes de volume. Sur 12,5 millions de fenêtres fabriquées par an, plus de 1,8 million (soit 14 %) sont en bois. Le marché de la fenêtre PVC augmente de 5,5 % par an en moyenne, avec des pics à 8 % depuis 2004, soit une augmentation d’environ 600 000 fenêtres chaque année. Ainsi, les produits en PVC représentent 64,7 %, ce qui correspond à plus de 8 millions de fenêtres. La même tendance à la hausse est présente dans l’univers de la fenêtre aluminium qui progresse de 220 000 unités par an depuis 2004, alors qu’auparavant il n’augmentait que de 130 000 unités. Ce marché est en pointe avec 6,7 % de croissance moyenne annuelle et il est estimé à 2,36 millions de fenêtres par an. Les fenêtres mixtes, bois-aluminium progressent également, mais restent néanmoins un marché de niche. *« Chiffres du marché de la fenêtre en France », BatiEtude, 2008
Certifications
La marque NF Fenêtre Bois, propriété d’Afnor, atteste les performances durables des menuiseries bois sur la base des tests effectués par le FCBA. Les industriels proposent également de nouvelles solutions à base de bois reconstitué et traité, offrant ainsi une meilleure stabilité et demandant moins d’entretien. Les techniques de lamellation optimisent également les coûts de la production. En superposant par plaquage et collage plusieurs essences de bois, on améliore la résistance mécanique de la fenêtre. Le développement de ce procédé a conduit à l’élaboration d’une nouvelle certification : la marque CTB-LCA (lamellés-collés aboutés). De plus en plus de fabricants déclarent produire des menuiseries certifiées PEFC et/ou FSC. Une démarche qui prend de l’ampleur surtout chez les grands fabricants. L’obligation du marquage CE pour les fenêtres et les portes extérieures piétonnes a été reportée au 1er février 2010 après la décision de la Commission européenne le 11 novembre 2008.
Classement AEV
Toutes les menuiseries sont classées selon trois critères : perméabilité à l’air (A), étanchéité à l’eau (E) et résistance au vent (V). L’échelle des classements reste croissante, du plus mauvais au meilleur résultat : •perméabilité à l’air (A) : de 1 à 4 ; •étanchéité à l’eau (E) : de 1 à 9 avec deux méthodes d’essai : méthode A, pose en tunnel (nu extérieur) ; méthode B, pose nu intérieur ; •résistance au vent (V) : de 1 à 5 (avant, quatre niveaux : 1, 2, 3 et E pour exceptionnel). Pour calculer la classification AEV pour un type de fenêtre, cliquer sur : http://software.cstb.fr/OCF/
Ponts thermiques, étanchéité à l’air, isolation…
Comme pour d’autres éléments de la construction, la mise en oeuvre dans les règles de l’art est essentielle pour garantir les bonnes performances des menuiseries. Faisant partie de l’enveloppe extérieure du bâtiment, les menuiseries se retrouvent sur la liste des points à surveiller à cause du risque d’apparition de ponts thermiques au niveau des encadrements. L’étanchéité à l’air peut être renforcée grâce à l’utilisation de bandes adhésives de grande largeur et/ou de joints compressibles sur toutes les jonctions de matériaux ou d’éléments constructifs. L’isolation des fenêtres est souvent plus faible que celle des murs. L’utilisation d’un double ou même, dans certaines régions, triple-vitrage est donc nécessaire pour parvenir à un bon résultat thermique. Il existe désormais des châssis de fenêtre à haute isolation permettant d’atteindre des valeurs Uw inférieures à 1 W/(m2.K).