L’assemblée générale de la Fédération nationale du bois, qui s’est tenue le 12 décembre dernier, a élu un nouveau président à plus de 95 % des voix exprimées : Philippe Siat succède ainsi à Laurent Denormandie. Bien connu des professionnels de la filière bois – le nom des Siat étant associé au bois et à la scierie depuis près de 200 ans -, Philippe Siat était jusqu’alors président adjoint de la fédération. « Je tiens à témoigner ma reconnaissance pour l’engagement fort dont a fait preuve mon prédécesseur, Laurent Denormadie, tout au long de ses douze années de présidence. Il nous reste encore beaucoup à faire. Pour y parvenir, la cohésion reste le secret de notre force pour les combats de demain comme pour ceux d’hier », a déclaré le nouveau président lors de son discours d’investiture. En effet, depuis plusieurs années, la filière bois est en proie à de nombreuses difficultés : marché de la construction en berne, crise des approvisionnements, exportations massives de grumes, insuffisance des plantations… autant de sujets auxquels Philippe Siat entend bien s’attaquer au cours de son mandat, avec la ferme volonté d’ouvrir le dialogue à chacun, de rassembler, pour « élaborer des propositions consensuelles qui s’imposeront à tous », a-t-il souligné. Parmi les autres dossiers, dès 2015, le nouveau président souhaite franchir une nouvelle étape pour la préférence du bois français, en lançant deux marques : « Préférez le bois français », jusqu’ici un slogan, pour garantir l’origine française du bois ; et la marque « Origine France garantie », l’équivalent du « Fabriqué en France ». Enfin, Philippe Siat veut également moderniser la filière, en ajustant les statuts de la fédération, en l’ouvrant à de nouveaux métiers et en laissant davantage de place à la nouvelle génération.Après douze années d’exercice, c’est avec une grande émotion que Laurent Denormandie a tiré sa révérence devant une assemblée de confrères venus nombreux. Il aura marqué la vie de la FNB, mais, bien au-delà, celle de la filière forêt-bois. Présent sur tous les fronts, à l’écoute des préoccupations du plus grand nombre, on retiendra son engagement sans faille et son implication pour faire avancer les entreprises et la filière. Il a su donner à la FNB l’aura qu’elle mérite et faire évoluer les positions pour donner les bonnes impulsions aux bons moments. Son esprit d’ouverture a permis d’engager un nouveau dialogue avec les partenaires de la filière, au niveau national comme régional, mais aussi au sein même de la fédération, pour s’intéresser à de nouveaux sujets plus tournés vers l’aval.Crédit photo : Woodsurfer