Surplombant la ville de Martigues, construit dans les années 1990, le bâtiment qui regroupe les services techniques des routes du conseil général des Bouches-du-Rhône se reconnaît entre tous. Signes distinctifs qui ont fait sa notoriété : sa forme particulière sur des jambages de grandes dimensions en poutre lamellée-collée d’où son surnom d’« araignée » et les modes constructifs utilisés à l’époque, à savoir une structure bois habillée de bardage en Red Cedar. Mais son exposition à un climat très hostile soleil, vent et milieu salin en raison de la proximité de l’étang de Berre l’ont fait vieillir prématurément. En dépit d’une rénovation effectuée dix ans après sa construction, le bâtiment a dû, une nouvelle fois, faire l’objet d’un remodelage, celui-ci visant un triple objectif : redonner à l’ouvrage son aspect d’origine, renforcer l’étanchéité à l’eau en couverture et améliorer le confort thermique. Teinte bois naturel Les couleurs naturelles du bois avaient été conservées jusqu’en 1999, année de la première rénovation. À l’époque fut arrêté le choix d’une lasure teintée, conférant un ton turquoise au bâtiment. Mais, en raison de l’environnement climatique, le revêtement a très vite été altéré, et la construction a pris un aspect grisâtre non conforme aux voeux du maître d’ouvrage. Ce dernier a donc souhaité, avec cette nouvelle opération, lui redonner sa teinte bois naturel initiale. Aussi l’ensemble des éléments a-t-il été traité avec une lasure incolore après un hydrogommage dans les règles. De plus, pour éviter des déboires identiques à ceux de la précédente intervention, le maître d’ouvrage, aidé par l’entreprise locale Bertea fils, en charge du lot peinture, et du fabricant de lasure Seigneurie, a mené plusieurs tests de validation des qualités des produits utilisés. Ceux-ci devaient répondre à un double objectif : pérennité et esthétisme. Résistance aux UV Le choix s’est porté sur une lasure incolore gélifiée, satinée, à base de résine glycérophtalique de dernière génération (Liswood Gel Satin, de Seigneurie). Microporeuse, donc laissant respirer le bois, cette lasure présente la caractéristique, outre son pouvoir garnissant, de bien résister aux ultraviolets. Important dans ces contrées où le soleil a tendance à malmener les peintures. Autre qualité appréciée par l’entreprise concernée : la possibilité d’appliquer le même produit en plusieurs couches successives sans sous-couche préalable. Ici, trois passes, le plus souvent à la brosse le pistolet n’ayant été que ponctuellement utilisé en raison du vent , ont été nécessaires pour assurer une protection correcte. Sur le plan esthétique, le résultat correspond aux souhaits du maître d’ouvrage : teinte bois naturel et homogène, malgré les différentes qualités de bois (lamellé-collé et Red Cedar) composant le bâtiment. Couverture chaude Autre aspect de cette rénovation, le travail important sur l’étanchéité à l’eau, à l’air et sur l’isolation. Toujours en raison des conditions climatiques extrêmes, l’étanchéité à l’air et à l’eau n’étaient plus garanties. Par exemple, au niveau des fenêtres, les jeux étaient devenus tels que les dormants n’étaient plus maintenus, d’où un risque prononcé de chute. Les anciennes menuiseries ont par conséquent été déposées puis remplacées par des menuiseries aluminium dotées de vitrages teintés réfléchissants à contrôle solaire confort d’été oblige. Comme les menuiseries, la couverture a été complètement remaniée et habillée d’une nouvelle peau en zinc. Préalablement, les anciens bardages bois, qui n’étaient plus jointifs, ont été déposés, tandis que l’isolation a été renforcée et reconstituée. La peau de zinc, mise en uvre à joint debout, protège l’ensemble du bâtiment, ce qui n’était pas le cas à l’origine, alors que seule une étanchéité remplissait cette fonction. Fiche technique Maître d’ouvrage et maître d’oeuvre : conseil général des Bouches-du-Rhône (13) Lot peinture : Bertea fils (13) Lot charpente : Triangle Charpentes en Bois (13) Lot étanchéité : Actisud (13) Lot menuiseries aluminium : La Minerve (34)
Nouvelle carapace pour « l’araignée »
