A l’issue de deux semaines d’intenses négociations, les Etats réunis à Paris dans la cadre de la COP21 viennent d’adopter le premier accord universel sur le climat. En mentionnant l’objectif de limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C et de poursuivre celui de 1,5 °C, l’accord répond à la demande des pays les plus vulnérables. S’il ne résout pas tout, il donne néanmoins quelques signaux positifs.
L’objectif de long terme de 2°C à l’horizon 2100 nécessite un objectif intermédiaire qui donne un signal clair aux économies et aux investisseurs. On attendait de l’accord qu’il fixe ce cap. Mais la formulation retenue est complexe, alambiquée et manque d’ambition. Elle mentionne notamment un « pic d’émission dès que possible ». Par ailleurs, il n’est aucunement fait mention des énergies fossiles dans le texte. Le cadre des engagements de réduction de émissions de gaz à effet de serre des Etats est bien fixé pour l’après 2020, avec notamment un processus de révision tous les cinq ans. Cependant les contributions actuelles des Etats qui nous orientent sur une trajectoire de + 3°C ne seront pas révisées.
Pour Denez L’Hostis président de FNE : « Si certains signaux positifs sont bien là, tout reste à faire, notamment dès 2016 à la COP22 au Maroc. Par ailleurs, nous avons toujours considéré la COP et le cadre onusien comme un outil et une étape dans le cadre d’un processus plus long et plus large. A nous aujourd’hui d’incarner et d’accélérer la transition écologique et énergétique aux cotés des collectivités, des syndicats, des entreprises et des citoyens. La solution passera par nous ».