Le Conseil de Paris vient de finaliser les modifications du PLU de la capitale. Elles vont permettre d’accélérer la mise en œuvre des priorités de la mandature d’Anne Hidalgo : la transition énergétique et l’amélioration de la qualité de l’air, le développement de la place de la nature en ville et la création de logements accessibles à tous.

Le PLU modifié augmente et intensifie les dispositifs en faveur de la ville végétale. Les objectifs de végétalisation sur les bâtiments à construire sont revus à la hausse pour mieux lutter contre les ilots de chaleur et rafraîchir la ville. L’agriculture urbaine est favorisée, par exemple par l’installation de serres en toiture : les toits-terrasses de plus de 100 m2 vont devoir être végétalisés. Le dépassement du gabarit en hauteur sera autorisé à condition qu’il serve à installer des serres agricoles. La création de murs végétalisés est facilitée, en ouvrant la possibilité aux constructeurs de reculer légèrement la façade des nouveaux bâtiments par rapport à l’alignement de la rue afin de planter des plantes grimpantes sur l’espace libéré. Plus de 11 ha supplémentaires sont protégés en tant qu’espaces verts, s’ajoutant aux 807 ha déjà protégés. L’usage des parcelles concernées ne pourra être modifié qu’au profit de la création de nouveaux espaces verts pour les Parisiens et les visiteurs. De nouveaux espaces verts vont être créés dans les opérations d’aménagement, à l’image du grand parc de 6 ha de Chapelle Charbon (18e).

Outre ces possibilités de verdissement de Paris, le nouvel article 15 du PLU représente une avancée en matière de protection de l’environnement, en reprenant les objectifs fixés dans le Plan Climat Energie territorial. Il soutient les constructions sobres d’un point de vue énergétique et soucieuses de l’origine des matériaux. Il évoque également des sujets importants comme le traitement des eaux pluviales, la collecte des déchets, les performances énergétiques et environnementales des bâtiments, etc.

Photo : Mbzt, via Wikimedia Commons