Pour la première édition du forum international de l’économie mauve, Paris a accueilli du 11 au 13 octobre 2011 des témoins venus d’horizons très variés pour s’exprimer sur la question d’un rapprochement entre culture, économie et développement durable. Selon Valérie Pécresse, la culture souffre en France d’un cloisonnement par rapport à l’économie, de même que pour l’enseignement et la recherche. Plus largement, de nombreux observateurs ont considéré que la crise économique était le symptôme d’une marginalisation du culturel. Durant trois jours, le forum a été l’occasion, au-delà des secteurs pour lesquels cela est plus facile à appréhender (culture, alimentation, tourisme, construction ou luxe), de mettre en avant que toute activité a un impact sur l’environnement culturel. Cette empreinte culturelle peut être recherchée à titre principal ou non. Face à cette culturalisation de l’économie, plusieurs intervenants européens ou extra-européens ont noté les atouts considérables de l’Europe : crédibilité culturelle et capacité de se débrouiller avec la diversité. L’économie mauve, qui renvoie à l’amélioration de l’environnement culturel et ne se réduit pas à l’économie de la culture, a par définition un caractère transversal. Elle peut être une des réponses à la crise, sur le plan du sens et sur celui de l’opportunité. Le forum international de l’économie mauve, dont la prochaine édition aura lieu en 2012 à Sao Paulo, vise à construire une économie durable soucieuse de l’attention portée à l’environnement culturel, comme de celle portée à l’environnement naturel ou à l’environnement social.