Territoires concernés par le projet « Maisons de l’Emploi et Développement durable. Document ADEME
Dans le cadre des Assises de l’Energie qui se sont tenus à Dunkerque, du 24 au 26 janvier dernier, l’ADEME a présenté l’expérimentation « Maisons de l’Emploi et Développement Durable ». Au plus près du terrain, ce projet permet d’identifier les besoins en emplois et en compétences des territoires français et d’établir des plans d’actions adaptés. Le diagnostic réalisé sur 33 bassins d’emploi a principalement porté sur le secteur de la construction, premier concerné par les évolutions réglementaires liées à l’environnement. L’ampleur de cette expérimentation est inédite puisqu’elle a porté sur 39 000 établissements, soit 150 000 salariés du bâtiment et concerne 3,5 millions de logements, soit 7,2 millions d’habitants. Le diagnostic a permis de comprendre plus précisément les besoins liés au marché de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.
Un besoin croissant en compétences et main d’oeuvreSi le potentiel du marché devrait rester stable jusqu’en 2014, la part du chiffre d’affaires liée à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables devrait croître de 47 % à 330 % selon les territoires, notamment avec l’introduction de la RT 2012. Sur 154 000 salariés sondés sur les territoires étudiés, ils étaient 29 000 professionnels du bâtiment (équivalents temps plein) à travailler sur des chantiers de performance énergétique et de qualité environnementale en 2009. D’ici 2014, ce sont 69 000 professionnels (équivalents temps plein) qui devront être mobilisés pour répondre à la demande, soit 42 % de plus.Ces nouveaux besoins en compétences nécessitent que la profession évolue et ce, dans tous les corps de métier, notamment la maçonnerie, la plomberie, le chauffage ou encore la menuiserie. La performance énergétique ne sera au rendez vous que si une approche globale de l’ensemble du bâtiment est réalisée. Les différentes techniques et le matériel mis en oeuvre doivent se compléter, pour mettre en place des synergies, améliorer les résultats et accroître la rentabilité à investissement égal. Or, cet audit a révélé que peu de professionnels sont aujourd’hui en mesure de faire face à cette demande d’approche globale, en particulier par un manque de connaissance des enjeux.Directement liés aux priorités fixées par les objectifs du Grenelle Environnement, les principaux besoins en formation portent sur la mise en oeuvre de matériaux d’isolation, la pose d’équipements à base d’énergies renouvelables et l’étanchéité à l’air. L’audit a pourtant révélé que pour huit chefs d’entreprise sur dix, la formation était difficilement accessible par manque de temps.
Un plan d’actions sur mesure pour chaque territoireVéritable outil de pilotage, le diagnostic a permis à l’ADEME et l’Alliance Villes Emploi d’élaborer des plans d’actions portés au niveau de chaque territoire afin d’apporter sur le terrain des réponses concrètes en adéquation avec les besoins des entrepreneurs locaux.Pour définir des programmes adaptés à chaque contexte local, les résultats de ce diagnostic ont en effet été exploités au travers d’« ateliers de prospective participatifs », réunissant les acteurs économiques de chaque territoire concerné. Présents dans chaque territoire, des chargés de mission de l’ADEME et de l’Alliance Villes Emploi accompagnent professionnels, collectivités et grand public à chaque étape. Les plans d’actions, devenus exemples à suivre, sont ensuite centralisés dans une base de données nationale accessible à toutes les directions régionales de l’ADEME et aux membres du réseau Alliance Villes Emploi pour encourager le développement des bonnes pratiques.
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