Intervenants :

  • Benoît Gilliot – Coordinateur Innovation – FCBA
  • Marc Vincent – Directeur – Xylofutur – Pôle de Compétitivité filière bois
  • Damien Fournier – Directeur – Critt Bois
  • Arnaud Godevin – Directeur – École supérieure du bois

Benoît Gilliot : « FCBA, institut technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement, étend sa compétence de la sylviculture à l’ameublement, à la pâte à papier, aux 1re et 2e transformations, à la construction, l’ameublement. On fait du conseil, des essais, de la certification et de la recherche. En terme d’innovation, FCBA a pour rôle d’évaluer, d’accompagner en tant que consultant pour mettre en place l’innovation et d’effectuer des travaux de recherche pour alimenter l’innovation. Le passage de l’innovation au produit, c’est tout d’abord un appel à manifestation d’intérêt adressé à tous les professionnels intéressés par un travail collaboratif sur des spécificités. Autre exemple de sujet abordé, l’exosquelette dans la 1re transformation : comment développer un exosquelette pour reprendre une partie de la charge au niveau du bassin du bûcheron. On est sur des prototypes, s’ensuivront des essais sur le terrain. C’est ensuite au développeur de faire un produit, de faire l’innovation. Notre challenge est de toujours transférer, d’avoir des industriels qui arrivent le plus tôt possible dans les projets et des porteurs de projet. »

Marc Vincent : « Xylofutur est un pôle de compétitivité de la filière bois créé par l’État en 2005. L’objectif est d’améliorer la compétitivité des entreprises de la filière par l’innovation. On a trois domaines d’activités stratégiques : la forêt, la transformation du bois-matériau et le bois source de molécules, de fibres ou d’énergie avec deux axes transversaux : la bioéconomie et le bas-carbone. Chez Xylofutur, on accompagne des projets collaboratifs car l’innovation, la créativité ne se font jamais seules. Un projet collaboratif chez nous associe au moins un industriel et un laboratoire. L’industriel ou le chercheur viennent nous voir avec leur idée et, à ce moment-là, on le met en relation avec un ou plusieurs laboratoires, des industriels si nécessaire. On travaille principalement avec des PME, PMI. Depuis la création, on a accompagné 250 projets, 150 financés. Le point important dans l’innovation est le respect de la confidentialité et le réseau. Un réseau ça s’anime, c’est un des métiers de Xylofutur. Ce n’est pas uniquement un réseau intra-filière bois, mais aussi inter-filière où le transfert de technologie peut être important. »

Damien Fournier : « Critt Bois est un centre de ressources techniques basé à Épinal, et l’on vient au soutien des entreprises pour réaliser avec elles des projets de recherche, des études et des campagnes d’essais. On intervient à l’interface des entreprises, des laboratoires de recherche. On vient en soutien des entreprises, on leur apporte l’expertise bois, on travaille avec elles et on leur apporte la technicité nécessaire pour faire évaluer tout cela. Pour que l’essai soit transformé, le collaboratif et la confiance entre l’industriel, la PME et les participants au projet sont importants. Il faut montrer qu’on est là pour apporter des solutions et les aider à avancer vers de nombreuses choses. Je reviens sur la collaboration : tout le monde a des compétences, et il faut les partager au lieu de chercher à faire de la concurrence systématiquement. Cela permet d’avancer. »

Arnaud Godevin : « L’École supérieure du bois (ESB) a pour mission d’accompagner les entreprises via la formation, la recherche et le transfert de technologie. L’innovation, c’est, tout d’abord, un état d’esprit, un peu de savoir-faire. On peut apprendre l’innovation, des méthodes. Notre préoccupation est de réunir toutes les conditions qui vont faire émerger des idées innovantes à travers le programme de formation. Les étudiants sont « fans » de nos méthodes car les nouvelles générations sont dans les nouvelles technologies et demandeurs dans la mesure où on les met en situation de réflexion, de production. C’est un travail collaboratif, il faut amener les gens à se rencontrer. Le système marche de mieux en mieux, il y a de plus en plus d’acteurs, ce qui permet à chaque entreprise de trouver la structure d’accompagnement à sa mesure. Le facteur clé du succès est l’ouverture d’esprit. »