Un marché concurrentiel

Sur le marché français du bâtiment, et notamment celui de la restauration / rénovation / réhabilitation du bâti ancien, plusieurs grands acteurs sont présents sur les chantiers  : Layher, Comabi, Mills, Entrepose, Hunnebeck, Hussor Erecta, Fortal, Haki, Duarib… Les quelques exemples de réalisations ci-après sont autant de preuves de leur technicité et de leur savoir-faire :

Mills à Vaux-le-Vicomte

L’agence Mills Paris a étudié et installé une passerelle de 15 m de portée libre au-dessus des douves pour permettre l’accès des matériaux. Une sapine de levage de 30 m de haut, les toitures et les façades dont une partie en porte-à-faux ont été exécutées en Acram acier.

Comabi à la basilique de Fourvière

L’ensemble de l’échafaudage, haut de 46 m et accessible par un escalier atteignant 40 m, est conçu à la fois pour sd’adapter étroitement aux particularités architecturales de la tour et pour supporter le poids des pierres de remplacement. Le chantier de Fourvière a été réalisé avec le Solidium 450 NF multidirectionnel de Comabi, aux travées d’1 m de largeur offrant une résiatence de 600 kg/m2.

Layher aux Colonnes du Trône

Les deux colonnes parisiennes ont été équipées en simultané d’échafaudages de type Universel. Le poids total atteint 150 tonnes, avec une lmargeur en ppied de 15 m x 15 m pour une hauteur de 32 m. L’empattement au sol étant faible et la descente de chage ne pouvant être démesurée sur les guérites en bas des édifices, les techniciens Layher ont repris les efforts horizontaux dus au vent en s’appuyant sur la colonne.

Hunnebeck à la gare de l’Est

Les échafaudages multidirectionnels de type Modex de Hunnebeck ont été utilisés pour la campagne de restauration de cet édifice construit entre 1847 et 1850 par l’architecte François-Alexandre Duquesney. 100 tonnes d’échafaudages ont été livrées et montées en un temps record. échafaudagePour des raisons évidentes de sécurité, le montage d’un échafaudage et son exploitation sont soumis à un certain nombre de textes législatifs et réglementaires que toute entreprise est tenue de respecter. Il faut notamment souligner la pertinence des textes suivants :

    • le décret 2004-924 du 1er septembre 2004 qui transcrit une directive européenne sur les travaux en hauteur,
  • l’arrêté du 21 décembre 2004 qui définit les responsabilités du chef de l’entreprise utilisatrice en matière de vérifications,

 

  • la circulaire DRT 2005/08 du 27 juin 2005 qui analyse, en les précisant, les termes du décret du 1er septembre 2004,

 

  • la Recommandation R408 du 10 juin 2005 établie par la CNAMTS, dont l’application est obligatoire de fait même si ce document n’est pas inscrit au Code du Travail.

 

Toute personne dont le travail consiste à concevoir, à monter ou à démonter un échafaudage doit avoir reçu une formation adéquate, et chaque échafaudage doit, préalablement à son érection, avoir été tracé sur plan et justifié par calcul. Ces exigences s’avèrent particulièrement indispensables dans le cas de montages complexes, comme ceux que l’on met en place dans le cadre de chantiers de restauration de bâtiments anciens. Le poids des matériels mis en œuvre, leur dimensionnement, leur fonction (transport et stockage de matériaux lourds comme la pierre de taille, par exemple), les descentes de charges, l’assemblage des différents éléments, l’emprise au sol, etc, sont autant de paramètres pris en compte par les bureaux d’études spécialisés. échafaudage Bien entendu, les spécificités purement techniques des matériels ont leur importance, et quasiment chaque fabricant a développé – et continue régulièrement de développer – des améliorations de leurs produits, débouchant sur une augmentation de leurs performances en termes de facilité de montage ou de sécurité (systèmes Acram chez Mills, Solidium chez Comabi, Universel chez Layher, etc). Cependant, le point fort essentiel de toutes les entreprises du secteur, c’est leur capacité à générer des calculs et des études complexes permettant d’apporter des solutions efficaces aux chantiers les plus inhabituels. En effet, autant la mise en œuvre d’un échafaudage sur la façade d’un immeuble moderne, parfaitement linéaire, s’avère relativement simple, il n’en est pas de même pour les bâtiments patrimoniaux, dont l’architecture implique souvent de concevoir des échafaudages très spéciaux. Echafauder des clochers, des dômes, des tours ou des toitures aux formes très spécifiques est un challenge qui requiert non seulement une excellente maîtrise des possibilités techniques des éléments de la structure, mais surtout une vraie connaissance des calculs de montage. Plusieurs fabricants d’échafaudages sont aussi des loueurs – ce qui implique que le monteur sera appelé, pour bien faire, à s’adjoindre les services d’un BE extérieur – mais la plupart possèdent, en interne, leur propre bureau d’études, à même de délivrer plans et calculs indispensables pour mener à bien les opérations les plus variées. C’est en fait la force principale de ces entreprises, dont certaines disposent même de spécialistes exclusivement dédiés à la problématique des grands édifices monumentaux anciens, et notamment des MH classés.