L’Afpa est un opérateur de référence dans le secteur de la formation professionnelle, elle accueille 145 000 stagiaires en moyenne chaque année. Elle a été transformée le 1er janvier 2017 en établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Mais, l’Afpa est en situation de déficit d’exploitation depuis l’ouverture du marché à la concurrence il y a dix ans. La tendance s’est amplifiée entre 2013 et 2017, avec une perte d’exploitation cumulée de 507,8 M€. Le contrôle réalisé par la Cour des comptes en 2018 montre que l’aggravation des difficultés financières aurait mis l’Afpa en situation de cessation de paiement à plusieurs reprises, si l’État n’était intervenu en lui versant des aides exceptionnelles, dans des conditions juridiques discutables. Les difficultés de l’Afpa résultent de l’absence de pilotage stratégique et d’une gestion défaillante, révélatrice d’une incapacité à réformer cette structure. Son avenir est désormais conditionné à la restructuration que l’actuelle équipe de direction souhaite mettre en œuvre d’ici 2020, les pouvoirs publics ayant enfin contraint l’organisme à tirer les conséquences de l’ouverture du marché à la concurrence. L’Afpa doit adapter son patrimoine à son niveau d’activité, et, par conséquent, fermer les sites de formation qui sont déficitaires ou peu rentables. Le second chantier prévu par le plan de transformation consiste à diminuer les charges de personnel. Un plan de sauvegarde de l’emploi devrait être négocié d’ici mars 2019 avec les partenaires sociaux. L’Afpa mise sur 600 départs à la retraite d’ici 2020 qui ne seraient pas remplacés.

Graphique : recettes d’exploitation de l’Afpa issues de la commande régionale et chiffre d’affaires total (en M€)

Source : rapport de la Cour des comptes