Le PTZ ne pourrait plus être mobilisé par les accédants de la France dite périphérique (Zones B2 et C), soit 93% des communes à partir du 1er janvier prochain. Yannick Borde, Président du réseau PROCIVIS et Marie-Noëlle Lienemann, Présidente de la Fédération des Coop’HLM, interpellent le gouvernement : « Ne sacrifions pas l’accession sociale à la propriété ! ». La suppression du PTZ mettrait les candidats à la primo accession devant l’alternative suivante : l’abandon pur et simple de leur projet, l’acquisition d’un bien dans l’ancien dont les performances énergétiques seraient loin des exigences requises ou l’éloignement des centres urbains pour se loger. Une politique en totale contradiction avec les objectifs affichés des politiques publiques au premier desquels figurent la lutte contre le réchauffement climatique et la lutte contre le phénomène d’étalement urbain avec son coût économique, social et environnemental induit. Pour Yannick Borde et Marie-Noëlle Lienemann, les économies ne doivent pas être réalisées au détriment des Français qui ont de plus en plus de difficulté à se loger dans de bonnes conditions… d’autant que le gisement d’économie est faible. La suppression de l’APL accession a généré 18 millions d’euros d’économie d’après la CNAF en 2019 et financer un accédant revient moins cher à l’Etat que de financer un locataire du parc social. Quant à la baisse probable de la production de logements neufs estimée à 15 000 opérations, nul doute qu’elle diminuera d’autant le produit de la TVA dans les caisses de l’Etat, soit 215 millions d’euros. « Pas de quoi sacrifier l’accession sociale à la propriété ! »