Alors que la qualité acoustique de l’habitat est très peu évaluée en raison du coût des mesures normalisées, et face au risque de voir les travaux liés à la performance thermique la dégrader, l’Association pour la qualité du logement Qualitel, aidée de la DHUP (ministère de l’écologie) a mis au point une méthode de diagnostic qui permet d’évaluer simplement et à coût modéré la qualité acoustique dans l’existant. Elle propose un classement sur quatre niveaux d’évaluation de l’isolation acoustique (A à D) qui s’applique pour 5 types de bruits identifiés : - Les bruits aériens extérieurs : les bruits créés par le trafic routier, ferroviaire et aérien mesurés par un sonomètre de classe 2, capable d’évaluer les niveaux sonores supérieurs à 30 dB. - Les bruits d’équipement : les bruits d’impact par vibration de parois (ascenseur, robinetterie…) mesurés également par un sonomètre de classe 2. - Les bruits d’impacts, qui ont pour origine un choc ou une vibration provoquée par des personnes marchant sur le parquet, des objets qui tombent au sol… - La réverbération des circulations communes évaluée par constats et grâce aux témoignages des habitants. - Les bruits aériens intérieurs pour lesquels un protocole spécifique a été élaboré. Créés notamment par les conversations, la télévision, les chaînes hi-fi, les bruits aériens intérieurs nécessitent la mise en place d’un dispositif d’émission particulier. L’émetteur doit pouvoir générer un bruit de puissance homogène sur les fréquences 125 Hz-4000Hz, être assez puissant pour émettre à plus de 80 dB et peu volumineux pour pouvoir être déplacé en transports en commun. Associée à des équipements pratiques et peu coûteux, cette méthode de diagnostic simplifié permet au maître d’ouvrage d’établir une première évaluation de la performance acoustique des logements et apparaît comme un véritable outil d’aide à la décision dans le cadre d’une politique patrimoniale.