Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a présenté les grands axes de la réforme de la formation professionnelle, lundi 5 mars 2018, au Ministère du Travail. La ministre avait annoncé un big-bang, la réforme annoncée modifie bien la formation professionnelle en profondeur.

Le Compte Personnel de Formation (CPF) de tous les salariés va maintenant être crédité de 500 € par an (il ne sera plus exprimé en heures). Tous les salariés qui travaillent à mi-temps ou plus, bénéficieront des mêmes droits que les salariés à temps plein. Pour les salariés non qualifiés, 800 € par an plafonné à 8 000 € leur permettront de changer de catégorie professionnelle. Le CPF pourra être abondé par les entreprises et les branches, notamment par des accords collectifs.

Les demandeurs d’emploi auront davantage accès à la formation : un million de demandeurs d’emploi peu qualifiés et un million de jeunes éloignés de l’emploi supplémentaires devraient être formés pendant le quinquennat.

Les TPE et PME bénéficieront d’une solidarité nancière des grandes entreprises pour faciliter l’accès de leurs salariés à la formation. Le plan de formation sera financé par une contribution de l’ensemble des entreprises dédié à ce plan, mais réservé aux TPE et PME de moins de 50 salariés.

Il n’y aura plus qu’une seule cotisation formation et elle sera collectée par les Urssaf. Les entreprises et les branches professionnelles pourront s’appuyer sur des opérateurs de compétences, qui remplaceront les OPCA, pour anticiper la transformation des métiers, bâtir une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences et construire leur plan de formation.

Les entreprises ne seront plus contraintes de construire leur plan de formation en faisant la distinction entre les actions d’adaptation au poste de travail ou liées à l’évolution ou au maintien dans l’emploi dans l’entreprise, les actions de développement des compétences et les périodes de professionnalisation. Toutes les catégories, qui complexifient inutilement le plan de formation, seront supprimées. L’obligation de l’employeur d’assurer l’adaptation des salariés à leur poste de travail et de veiller au maintien de leur employabilité ne change pas