Déployé progressivement en 2011, le programme « Habiter Mieux », piloté par l’Anah, vise à subventionner des travaux de rénovation thermique au bénéfice de propriétaires occupants aux ressources modestes. Ce programme s’inscrit dans une action pérenne de lutte contre la précarité énergétique, en agissant directement sur les dépenses d’énergie liées au logement. Avec les premiers 13 000 logements rénovés, l’Anah indique qu’une dynamique s’est enclenchée qui permettra une accélération du programme dans les prochains mois, avec l’objectif de rénover 300 000 logements d’ici 2017. Avec Habiter Mieux, l’Agence dispose d’un programme pilote permettant de mieux connaître les réels enjeux de la réhabilitation thermique du bâti ancien et de mieux cerner les attentes des ménages confrontés à la précarité énergétique. Le ciblage sur les « passoires thermiques » permet d’engager une résorption forte de l’habitat privé le plus énergivore. Avant travaux 2/3 des logements financés comptent parmi les plus énergivores (étiquette G ou F). Cette proportion atteint jusqu’à 86% en Auvergne et en Franche Comté. Après travaux, 90% des logements aidés « gagnent » au moins une étiquette. Ce ciblage sur le parc de mauvaise qualité explique notamment le gain énergétique moyen de 39% obtenu sur le programme, un gain très supérieur au gain de 25% exigé pour obtenir les aides. L’Anah constate également que le comportement des ménages change et conduit au choix des travaux de rénovation thermique les plus performants. L’accompagnement systématique des bénéficiaires les incite à se concentrer sur les travaux les plus efficaces comme l’isolation des combles ou encore le système de chauffage, au détriment des changements de portes et de fenêtres, peu performants sur un plan énergétique. Le profil type du beneficiaire du programme habiter mieux est un ménage composé de deux personnes disposant d’un revenu mensuel d’environ 1 200 euros et dont la personne de référence est âgée d’au moins 55 ans. Ce ménage vit dans maison individuelle construite avant 1948 en secteur rural ou péri-urbain, son logement peut être qualifié d’énergivore (étiquette G). Ce ménage a réalisé un bouquet de travaux de rénovation d’un montant d’environ 15 000 euros permettant un gain énergétique de 39 %. Aujourd’hui, si le programme « Habiter Mieux » fonctionne, sa montée en charge demande à être accélérée. Les aides existantes sont encore insuffisamment identifiées par les personnes susceptibles d’en bénéficier. L’Anah appelle donc à une mobilisation plus forte des acteurs locaux impliqués (Elus de proximité, services de l’Etat, acteurs sociaux, artisans, fournisseurs d’énergie…) pour améliorer le repérage et l’information des foyers éligibles aux aides. Télécharger le tableau des aides disponibles