Dans un immeuble collectif, la rénovation de la chaufferie permettrait de réduire la consommation énergétique jusqu’à 50 %. C’est en tout cas ce qui ressort de l’étude réalisée par l’association Énergies et Avenir, qui vise à identifier les solutions les plus performantes dans les logements collectifs. 

A propos d’Énergies et Avenir Créée en 1991, Énergies et Avenir est une association qui regroupe l’ensemble des professions de la filière du chauffage à eau chaude. Elle réunit les fournisseurs d’énergies, les organisations professionnelles du bâtiment, de l’exploitation maintenance et entretien, ainsi que les fabricants et distributeurs d’équipement : l’ACR, l’AFG, la CAPEB, le CFBP, Chauffage Fioul, le CTCC, la FF3C, la Fedene, la FNAS, Profluid, l’UECF-FFB, l’UNCP-FFB et UNICLIMA. La filière chauffage à eau chaude représente aujourd’hui un chiffre d’affaires de 90 milliards d’€ et emploie 300 000 personnes en France.

En matière de rénovation énergétique, la boucle à eau chaude aurait un fort potentiel. Une première étude publiée par Énergies et Avenir sur la rénovation des maisons individuelles avait déjà montré qu’un logement équipé d’une boucle à eau chaude bénéficie d’un large éventail de solutions permettant d’améliorer son efficacité énergétique. Avec cette même approche, l’association a ciblé cette fois les immeubles collectifs équipés d’une boucle à eau chaude pour le chauffage. Conclusions de ce travail : les bâtiments dotés d’un système de chauffage central peuvent atteindre de hauts niveaux de performance, « HPE rénovation » et « BBC rénovation » pour un coût raisonnable ; à noter que les bouquets de travaux les plus performants comprennent à la fois la rénovation de la chaufferie et le traitement au moins partiel de l’enveloppe. Un important gisement d’économies   »Les logements collectifs équipés d’une boucle à eau chaude représentent près de la moitié du parc collectif français et offrent un gros potentiel en termes d’économie d’énergie, » explique Hervé Thelinge, président d’Énergies et Avenir. Le parc des logements collectifs équipés d’une boucle à eau chaude est en effet d’environ 5 millions, soit près de 50 % de l’ensemble des logements collectifs (environ 11 millions) et près de 20 % de l’ensemble des résidences principales (environ 26 millions*). Les résultats de l’étude menée par l’association confirment que les bâtiments chauffés collectivement par une boucle à eau chaude au gaz ou au fioul peuvent être rénovés à de hauts niveaux de performance. Quelles que soient les spécificités du bâtiment, la rénovation de l’installation de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire doit être associée au traitement du bâti pour atteindre le label « BBC rénovation ». Les simulations réalisées démontrent que les solutions intégrant des bouquets de travaux « chaufferie » ou « chaufferie + toiture » offrent le meilleur rapport investissement/performance. Les coûts du kWhep économisé pour ces deux solutions se situent autour de 0,20 € et 0,30 €. Dans la plupart des cas, le label “HPE rénovation” peut être atteint par la rénovation de la chaufferie seule. Quant à l’investissement pour un logement chauffé initialement au gaz ou au fioul, quelles que soient les zones climatiques et la typologie, il est possible d’atteindre le niveau “HPE rénovation” pour moins de 6 000 € par logement et le “BBC rénovation” pour moins de 18 000 € par logement. Pour les bâtiments chauffés par un réseau de chaleur urbain, les solutions techniques à appliquer et les niveaux d’investissement à consentir pour atteindre les labels “HPE rénovation” ou “BBC rénovation” sont proches de ceux des bâtiments équipés de chaufferies gaz ou fioul, avec ou sans systèmes à énergie renouvelable. Quelles que soient les zones climatiques et la typologie, le “HPE rénovation” peut être atteint pour moins de 3 000 € et le “BBC rénovation” pour moins de 17 000 €. * État du parc 2005