Plus de 6 millions d’élèves retrouvent le chemin de l’école. Ces écoliers vont passer 90% de leur temps dans des lieux clos, dont 6h/jour en moyenne dans leur salle de classe. La loi du 12 juillet 2010, portant engagement national pour l’environnement, a rendu obligatoire la surveillance de la qualité de l’air intérieur pour les établissements recevant des enfants et le décret du 17 août 2015 a fixé l’obligation de mettre en place, avant le 1er janvier 2018, les mesures adéquates.
VELUX France a mis en place au printemps 2016 une expérience originale : un programme de suivi de la qualité de l’air intérieur d’une école de la Manche, en partenariat pluridisciplinaire avec la Mairie de la commune, le cabinet MEDIECO Conseil & Formation, spécialiste des thématiques de santé dans le bâtiment, et le cabinet CompoSite Architectes. Les résultats de ces mesures ont permis de mettre en avant des solutions innovantes qui peuvent servir de source d’inspiration pour d’autres communes, dans le cadre de leurs projets de construction ou de rénovation de bâtiments scolaires.
L’école de Marcey-les-Grèves fait partie de la catégorie des écoles et crèches françaises où la qualité de l’air intérieur est excellente avec un indice de confinement global de 0 et le respect de l’exigeante valeur guide 2023 pour le formaldéhyde : 10 μg/m3.
Principaux enseignements de l’expérimentation :
– La complémentarité est nécessaire entre ventilation mécanique et ventilation naturelle ponctuelle pour garantir une bonne qualité de l’air au fil des journées scolaires (même avec la bonne performance du système de ventilation mécanique installé dans l’école).
– L’ouverture ponctuelle automatique des fenêtres de toit aux moments-clés s’est avérée très efficace pour écrêter les pics de pollution.
– 10 minutes d’ouverture automatique des fenêtres de toit le matin avant l’arrivée des enfants, suffisent pour purger les Composés Organiques Volatils (COV) accumulés pendant la nuit ; dans la journée pendant les récréations et la pause déjeuner, permettent en moyenne de réduire d’au moins 30% les teneurs en CO2 liées à l’occupation humaine. Le dioxyde de carbone (CO2) est un excellent indicateur de confinement.
– 1,5 degré correspond à la baisse de la température intérieure, en hiver, mesurée durant une séquence d’aération de 10 minutes. 15 minutes de fermeture des fenêtres de toit suffisent pour regagner ce 1,5 degré et offrir la plage de confort thermique normalisée aux enfants à leur retour dans les salles de classe.