Les résultats de la première mesure de l’audience de la représentativité patronale viennent d’être présentés par la Direction Générale du Travail. En tenant compte des pondérations légales (70/30), le MEDEF est jugée représentatif à 58,37 %, la CPME à 27,89 %, et l’U2P à 13,74%. Au plan national interprofessionnel (industrie, services, commerce, construction), le Medef représente 71 % des salariés des entreprises concernées. La CPME représente plus d’un tiers (34,54%) des entreprises françaises adhérentes à une organisation patronale, et réunit plus du quart (25 %) des salariés du secteur marchand. L’U2P est l’organisation patronale qui rassemble le plus grand nombre d’entreprises adhérentes, quasiment le même nombre que la CPME. Elle considère que son poids est sous-évalué dans la mesure de la représentativité. En ce qui concerne précisément le secteur du bâtiment, la FFB représente 79,75 % de l’audience des entreprises de plus de 10 salariés, la CAPEB représente 64,5 % de l’audience des entreprises de moins de 10 salariés. Le paysage patronal français n’est pas bouleversé par cette première mesure de la représentativité patronale. Le MEDEF, quoiqu’à la traîne sur le nombre d’entreprises adhérentes (29,41%) bénéficie logiquement du mode de calcul avantageux pour les grandes entreprises et reste majoritaire en nombre de salariés.  Le Medef voit reconnu et conforté son rôle pour le dialogue social. La CPME confirme sa place de 2e organisation patronale française. Les résultats publiés jouent un rôle essentiel pour le dialogue social dans les branches et au niveau interprofessionnel. La CAPEB déplore, avec l’U2P, que la mesure de la représentativité des organisations patronales ne repose pas uniquement sur le nombre d’entreprises qu’elles représentent, comme le prévoyait la loi du 5 mars 2014, et qu’une pondération trop forte (à hauteur de 70 %) du nombre de salariés ait été imposée sous la pression des organisations qui craignaient de perdre leur leadership dans les organismes paritaires.