Depuis la sortie, il y a un an maintenant, d’un rapport de la Cour des Comptes qui remettait en cause la TVA à taux réduit, les dispositifs Scellier intermédiaire ou Duflot-Pinel, PTZ+, PEL, les coups de boutoir du gouvernement contre les aides au logement n’ont pas cessé. Pour la cour, ces aides engendrent des effets d’aubaine et leur impact économique sur le secteur du bâtiment apparaît sans rapport avec leur coût. La transformation du CITE avec l’exclusion de certains travaux, notament ceux concernant les menuiseries, avait laissé les professionnels pantois. Aujourd’hui, certaines souhaiteraient revenir sur les taux réduits de TVA. La FFB s’inquiète, car cette nouvelle menace vient ajouter de l’incertitude sur un marché déjà pénalisé par le grand flou qui règne quant à l’avenir des dispositifs de soutien à la rénovation énergétique, mais aussi parce que cette menace annoncerait le grand retour du travail au noir. Pour la Capeb, l’éventuelle suppression de la TVA réduite pénaliserait en premier lieu les Français. Ce sont eux qui in fine paient la facture. Sous couvert de revoir les aides aux entreprises, le gouvernement réduirait le pouvoir d’achat des ménages en matière de travaux. Les carnets de commandes pourraient se réduire significativement, entravant la récente dynamique de reprise économique et de création d’emplois dans l’artisanat du bâtiment. Remettre en cause la TVA réduite, après avoir réduit de près d’un milliard les aides en 2018 au titre du CITE, donnerait un coup d’arrêt au marché pourtant prioritaire de la rénovation.