Les « sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes » constituent des gisements de première importance pour la connaissance des sociétés européennes de la Préhistoire récente. En 1854, un abaissement temporaire du niveau des lacs alpins suite à une sécheresse fait émerger sur les rives du lac de Zurich, en Suisse, des pieux en bois et un abondant mobilier de céramique et d’outils de pierre. Ces vestiges de villages sur pieux sont rapidement datés d’une période intermédiaire entre les âges glaciaires et les temps antiques. Aisément accessibles, ils permettent aux archéologues de mettre en évidence l’existence d’une époque, le Néolithique, durant laquelle les populations préhistoriques pratiquaient déjà l’agriculture et l’élevage.Les sites palafittiques ont également une valeur exceptionnelle en raison de leurs conditions de conservation particulières. En raison de l’absence d’oxygène sous l’eau, et dans un environnement de sol humide, de nombreuses découvertes d’éléments organiques, tels que des restes de bois, de plantes et de nourriture, ainsi que des textiles ont été parfaitement préservés. Les sites palafittiques constituent donc des archives précieuses pour la recherche sur la vie quotidienne au Néolithique et à ’l’âge du Bronze. Ils permettent également de mieux comprendre les effets des fluctuations climatiques aux époques préhistorique et historique. C’est pour toutes ces raisons que l’UNESCO les a inscrits sur la liste du patrimoine mondial. En 2021, à l’occasion des 10 ans de l’inscription, des manifestations sont organisées en de multiples emplacements autour des Alpes, sur les lacs et les rives des marais, le long de sentiers pédagogiques et dans les musées. 

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