La première édition du Forum franco-québécois, pilotée par la Fédération nationale des communes forestières (FNCofor) et initiée par France Bois Forêt (Interprofession nationale), a réuni plus de 150 professionnels et experts de France et du Québec autour de différents ateliers, mardi 17 septembre, dans les salons de l’Hôtel de Ville de Paris.
Denis Trottier, adjoint parlementaire à la ministre des Ressources naturelles du Québec, s’est montré à plusieurs reprises en accord avec Jean-Claude Monin, président de la FNCofor, qui a rappelé que la réussite industrielle de la France passerait obligatoirement par son imbrication avec les politiques territoriales portée par les collectivités.
Inauguré par Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, qui a rappelé « le potentiel à développer que représente le bois », ce forum a permis réflexion et échange sur la situation actuelle de la filière en France et les perspectives de coopération entre les deux pays.
Cinq thématiques ont été programmées lors de cette journée :
– Forêt de proximité & politique territoriale
– Nouveaux produits issus du bois
– Formation et mobilisation professionnelle
– Renouvellement forestier et garanties de gestion durable
– Utilisation du bois dans la construction de grande hauteur
L’événement a ainsi permis à nos deux pays d’échanger sur la place du bois et sur l’enjeu des politiques forestières territoriales.
Les relations existantes entre les communes forestières de France et les collectivités du Québec visent la poursuite des coopérations en vue de plusieurs résultats :
– Contribuer au développement des échanges de compétences entre les acteurs français et québécois de la filière
– Soutenir la reconnaissance des compétences mutuelles dans différents secteurs (ingénierie forestière, architecture, design,
innovation, nouveaux marchés, etc. )
– Favoriser la mobilité professionnelle et les échanges en termes de formation supérieure aux métiers du bois
– Identifier de nouvelles opportunités de développement sur des marchés ciblés
– Développer des échanges en termes de gouvernance et de politiques forestières territoriales
– Offrir des perspectives de développements commerciaux par la mise en place de véritables partenariats techniques et
économiques
La Fédération québécoise des municipalités se propose par ailleurs de travailler sur une organisation des communes forestières du Québec pour construire une coopération active avec la FNCofor et en lien avec le ministère des Ressources naturelles du Québec sur des thématiques telles que :
– la gouvernance (rôle et place des collectivités dans la gouvernance de la filière forêt-bois),
– la connaissance, par les populations de plus en plus urbaines, de la forêt,
– la gestion et l’exploitation de la forêt pour lui donner toute sa dimension multifonctionnelle.
L’objectif est de constituer un groupe de travail franco-québécois composé d’élus, lequel formulera un programme d’actions pour la prochaine édition du forum, et, selon Bernard Généreux, président de la FQM il s’agit de « gérer la forêt pour l’économie et le bonheur de la planète ».
Les architectes français et québécois se montrent pour leur part déterminés à accompagner les collectivités dans les nouvelles réglementations énergétiques en privilégiant le bois. A l’issue de ce forum, des visites étaient d’ailleurs organisées par le Comité national pour le développement du bois, à Paris. Les congressistes québécois ont pu constater que la commande publique donne de plus en plus de place au bois dans des constructions d’envergure.
Puis, une participation aux Etats généraux du bois dans la construction, à Angers, les 18 et 19 septembre, ont donné un éclairage sur les marchés actuels de la construction bois.