Un élément essentiel de l’aménagement extérieur
Qu’elle soit en bois ou en composite bois-polymères, la terrasse est devenue, dans les années 2000, un élément essentiel de l’aménagement extérieur, et l’engouement de la clientèle a fait monter en flèche le volume de sciages destinés à cet effet. La variété des produits proposés, de nouveaux systèmes de fixation et traitements de bois sont les facteurs qui témoignent de la bonne santé du secteur. En revanche, l’absence de cadre réglementaire reste une ombre à ce tableau. 
Entreprises de pose Côté mise en œuvre, le marché se partage entre les artisans et les très petites entreprises. Le plus souvent, il s’agit des artisans travaillant seuls, soit, éventuellement avec un ou deux employés. Pour la plupart de ces intervenants, la terrasse bois ne constitue qu’une infime partie de leurs activités : ils y réalisent seulement entre 1 et 10 % de leur chiffre d’affaires. Cela concerne le plus souvent des paysagistes ou menuisiers, mais également des entreprises de maçonnerie. 
Réglementation en attente Pendant longtemps, l’absence de règles professionnelles et la multitude d’intervenants, venus d’horizons différents, étaient les facteurs qui ne favorisaient pas vraiment la qualité des ouvrages. Un premier pas vers l’amélioration de cet état des choses a été fait en 2005, avec la parution du « Guide de conception et de réalisation des terrasses bois ». L’élaboration de cette publication a réuni plusieurs intervenants : membres de LCB, le CTBA, des représentations des Fédérations d’artisans et d’entreprises de pose, la Capeb, la FFB et des paysagistes. Sa nouvelle version, réactualisée et complétée, vient de paraître cette année. Quant au DTU 51.4, Platelages extérieurs en bois, il est annoncé pour le mois d’août 2009. 
Choix de l’essence Dans les ouvrages réalisés, les professionnels de la pose utilisent le plus souvent les essences exotiques. Il y a quelques années, le teck arrivait en tête de ce classement, mais aujourd’hui, suite aux difficultés d’approvisionnement, il a été supplanté par d’autres essences comme ipé en provenance du Brésil et bangkiraï (Asie du Sud-Est). On remarquera tout de même que les essences résineuses, et notamment le pin maritime, sont régulièrement choisies, constituant une alternative moins onéreuse et permettant aux professionnels d’élargir leurs gammes de produits. La primauté donnée aux essences exotiques s’explique en grande partie par l’aspect esthétique. Posés sans entretien, ces bois gardent leur teinte originale, ce qui n’est pas le cas des résineux qui, traités en autoclave, sont proposés avec une teinte verte. Souvent très denses, les essences exotiques se caractérisent également par leur grande résistance au poinçonnement. En revanche, ce sont les résineux qui résistent mieux aux variations dimensionnelles, présentant rarement des gerces ou des torsions. 
Le bois composite gagne du terrain Les terrasses en bois composite, dont la présence sur le marché français s’est visiblement renforcée durant ces dernières années, marquent des points. Présenté comme une « alternative au bois sans ses inconvénients », le matériau met en avant son côté pratique. En effet, n’exigeant ni traitement, ni entretien, il satisfait à la demande d’une grande partie de la clientèle. Personne ne semble douter aujourd’hui que ces produits sont appelés à se développer. Leur apparition dans l’offre de quelques fabricants de terrasses bois traditionnelles prouve, au contraire, que la tendance se confirme et que les enjeux économiques sont importants. Face à cette réalité, les industriels de la filière préfèrent rattraper le train en marche plutôt que de laisser la place libre à des producteurs venus du secteur de matières plastiques. 
Lames ou dalles ? Entre les deux techniques de construction de terrasses en bois – lames et caillebotis (dalles) –, les différences ne sont pas uniquement d’ordre esthétique. La première est plus polyvalente, et s’adapte à toutes les formes de terrasses, en permettant notamment de rattraper facilement les différences de niveau du terrain. La seconde, moins flexible, est préconisée surtout pour les espaces rectangulaires ou carrés, mais compense ce « handicap » par sa facilité de mise en œuvre. 
Systèmes de fixation Il existe aujourd’hui deux manières de poser un platelage en bois : classiquement, avec des vis inox visibles ou, grande tendance, avec des systèmes de fixations complètement invisibles, cette dernière technique n’étant pas utilisable sur tous les bois. En effet, pour les essences considérées comme instables et susceptibles de travailler (robinier, chêne…), on choisira plutôt le système traditionnel par vis traversantes alors que les essences homogènes (ipé, iroko…), subissant moins de variations dimensionnelles s’adapteront plus facilement aux fixations invisibles. Les lames de platelage en bois composite, grâce à leur stabilité, sont particulièrement bien prédisposées aux systèmes invisibles. Contacts utiles : Association Terrasses Bois www.terrasse-bois.org Le commerce du bois www.lecommercedubois.fr FCBA www.fcba.fr
