Valoriser des matières n’ayant pour l’instant aucune autre utilité ? C’est maintenant possible grâce à des chercheurs de l’Ecole supérieure de la Ruhr occidentale (HRW) qui ont mis au point une méthode permettant de créer du charbon artificiel d’origine organique. Ainsi,  écorces d’arbre, sciures et copeaux de bois, restes de fermentation, déchets organiques ménagers ou industriels peuvent être transformés en charbon. Ils ont breveté ce procédé sous le nom de « carbonisation vapo-thermale » (VPC), qui met en oeuvre de fortes variations de pression (entre 16 et 42 bar) et de température (180 – 250 degrés C). La biomasse peut être transformée en moins de quatre heures en un combustible dont la composition est proche de celles de la houille ou du lignite. Si le procédé de carbonisation hydro-thermale est connu depuis 1931 (prix Nobel de chimie attribué à Friedrich Bergius), c’est la première fois que la carbonisation dans une atmosphère de vapeur est réalisée. Selon les chercheurs, les conditions de production sont maintenant facilement maîtrisables et, surtout, le processus est plus rapide et donc plus économique. L’institut a montré en collaboration avec l’entreprise Revatec GmbH que ce procédé sera transposable à l’échelle industrielle. Cependant, le bilan carbone doit encore être évalué et les rendements améliorés.