De son côté, ­Piveteau Bois a lancé deux nouveaux produits « économiques » en 2009, une période où la crise était déjà bien installée. « Mais s’il est évident, dit Matthieu Foulonneau, responsable d’activité Solutions de structures et de revêtements, que ces produits s’adaptent aussi plus facilement à un pouvoir d’achat des ménages plutôt en berne actuellement, ce n’est pas une raison suffisante sur le long terme pour lancer un produit. » En effet, trois raisons indépendantes du marché actuel ont guidé la création de ces deux produits. Il s’agit de l’utilisation de bois de faible largeur, que la forêt génère de toute façon, mais qui sont moins demandés donc moins chers ; de la volonté d’innover en proposant des motifs nouveaux et plus modernes, notamment pour les architectes ; et enfin de la conviction qu’il faut que le bois devienne un matériau accessible à tous, notamment aux maîtres d’ouvrages publics à faible budget et qu’il peut l’être. La preuve : moins de 25 e TTC/m² pour les profils ­Alto (pin classe 4) et ­Tremolo (pin classe 4, douglas ou épicéa). Chez FP Bois, la démarche d’un bardage économique ne fait pas non plus écho à la situation de crise. Son activité bardage étant relativement jeune, le lancement du ­Lapua en décembre dernier à 21;€/m²** est la suite logique d’un besoin de cohérence de gamme. Après avoir démarré son activité bardage avec le produit très haut de gamme ­Victoria au printemps 2009 puis avec ­l’Ottawa, environ 30;% moins cher que le ­Victoria, FP Bois se devait d’étoffer son offre avec un produit en bois massif encore plus accessible. « Soyons humbles, nous arrivons sur un marché mûr où des produits du niveau tarifaire du ­Lapua existent déjà. Ce produit nous était donc indispensable », reconnaît ­Frédéric ­Doucet, directeur commercial et marketing FP Bois. Mais le prix n’est pas l’unique élément qui a déterminé la création du ­Lapua. Certes, il faut un éventail de prix des plus bas aux plus élevés, mais également des produits techniquement différents. « Le ­Victoria, c’est le pin des Landes ; ­l’Ottawa, c’est de l’eucalyptus en fibres reconstitué ; le ­Lapua, c’est du sapin et nous avons un quatrième produit en Red Cedar. Dans tous les cas, il s’agit de produits qui ont des finitions acryliques microporeuses, mais nous jouons sur les grammages. »