Après 13 mois de restauration réalisée dans les ateliers versaillais du Centre de recherche des musées de France, la momie de Ta-Iset, qui avait été retrouvée de façon absolument extraordinaire dans une poubelle où son propriétaire l’avait jetée, sera bientôt exposée dans le musée de Rueil-Malmaison dans son cercueil restauré, et une vitrine sécurisée, totalement hermétique sous contrôle hygrométrique. La restauration de Ta-Iset a pu être réalisée grâce à la générosité de 119 donateurs qui ont répondu à l’appel aux dons lancé par la Ville sous l’égide de la Fondation du patrimoine. La souscription a permis de collecter 8826 euros. La délégation Ile-de-France de la Fondation du patrimoine a apporté une aide complémentaire de 2000 euros au projet sur ses fonds propres. La datation au carbone 14 de Ta-Iset a permis de confirmer qu’il s’agissait bien d’une momie d’époque ptolémaïque (environ 350 ans av J-C). Et grâce aux analyses de l’égyptologue Tamas Mekis, sa provenance géographique a été révélée : il s’agit vraisemblablement d’une momie akhmimique, c’est-à-dire qui provient de la région d’Akhmim, ville de Haute ûgypte située sur la rive droite du Nil. Les travaux ont été coordonnés par Noëlle Timbart, conservatrice du patrimoine, en charge de l’archéologie égyptienne et orientale au sein du département conservation-restauration du C2RMF, Laure Cadot, restauratrice d’objets ethnographiques et d’antiquités égyptiennes, Patricia Dal-Pra et Thalia Bajon-Bouzid, spécialistes en conservation-restauration de textiles. La datation au carbone 14 a été réalisée par Pascale Ricardin.

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