Jean Piveteau, président de Piveteaubois et de la commission seconde transformation de la FNB, Marlène Mivielle, chargée de mission seconde transformation et normalisation à la FNB, Philippe Monchaux, directeur du pôle première transformation et approvisionnement à FCBA, Benjamin Mermet, prescripteur bois, Fibra et administrateur Bois des Alpes, et Sébastien Lévénez, directeur ISB et représentant Le commerce du bois.

Jean Piveteau : « Il y a une dizaine d’années, les scieurs se sont mis à faire de la transformation du bois. Il y avait un retard à combler. Il fallait structurer l’offre en bois français. On a créé, au sein de la FNB, une commission seconde transformation de façon à rassembler toute l’offre en bois transformé français et la présenter aux prescripteurs. La consommation de bois résineux français représente 7 millions de mètres cubes. Il y a de la place pour que l’industrie française se développe sur son territoire. » 

Marlène Mivielle : « Depuis trois ans, nous travaillons à la création d’une boîte à outils pour présenter l’offre en bois français avec un argumentaire sur leur utilisation, une présentation des produits par usage. Choisir le bois français, c’est faire vivre toute une économie en France. Nous avons fait un annuaire des entreprises qui travaillent ces produits. Nous avons créé, cette année, le catalogue des bois français pour présenter une offre standardisée. Il sortira le 15 décembre prochain. Dans ce catalogue, des fiches pratiques détailleront les produits et les exigences des normes. »

Philippe Monchaux : « Pour structurer l’offre, il faut la définir, qu’elle soit qualifiée et réponde à des normes. C’est le travail de FCBA qui, ces dernières années, a qualifié des produits pour les faire répondre à des normes afin qu’ils puissent être utilisés. Nous avons pour cela mené des essais et avons discuté avec des professionnels français ou étrangers dans des commissions de normalisation. Nous saluons, ici, l’effort de la FNB qui a mis en place en son sein une personne dédiée aux actions de normalisation, qui assure le lien entre les praticiens et les normalisateurs qui défendent les positions françaises au niveau européen afin que les bois français soient acceptables dans les produits d’ingénierie. Après celle du Douglas, nous travaillons à la normalisation des feuillus : aujourd’hui, chêne, hêtre et châtaignier sont marquables CE… Nous allons aussi devoir caractériser les produits mixtes, composés de plusieurs essences collées par exemple, produits techniques très intéressants. Nous poursuivons notre travail, en lien avec les professionnels, en fonction de leurs demandes. »

Benjamin Mermet : « En 2007 et 2008, nous avons constaté que la filière n’était pas suffisamment structurée. Les industriels et scieurs ne communiquaient pas suffisamment entre eux. Nous avons créé une association pour redynamiser cette filière. Il y a un référentiel qui va garantir aux maîtrises d’ouvrage et maîtrises d’œuvre du bois qualifié. Du bois certifié Bois des Alpes, c’est un marquage CE, une traçabilité, du bois séché et calibré. La certification Bois des Alpes est certifiée Cofrac. »

Sébastien Lévénez : « Il y a, aujourd’hui, une offre beaucoup plus importante en bois français. Nous avons besoin de bois certifiés. La filière s’est beaucoup plus structurée ces dernières années. Elle a fait beaucoup pour que l’on puisse avoir du bois utilisable industriellement. La ressource est importante en France. Toute la filière est en mouvement pour que soit préféré le bois français. »