Le Mouvement Hlm qui vient de se réunir en congrès à Strasbourg s’oppose aux dispositions relatives au logement prévues dans le projet de loi de finances présenté mercredi 27 septembre 2017 en Conseil des ministres. En baissant de 1,5 milliard d’euros les APL des locataires du parc social, l’exécutif mène une attaque idéologique contre le modèle du logement social, ses 11 millions de locataires, celles et ceux qui ont ou auront besoin d’un logement social, d’un logement à un prix inférieur à celui du marché. Par ailleurs, la suppression de l’APL « accession » pour les nouveaux accédants et celle du prêt à taux zéro pour la construction dans 93% des communes (zones B2 et C) sont un coup sans précédent porté à l’accession sociale à la propriété. Enfin, le Gouvernement entend obliger les bailleurs sociaux à opérer des baisses de loyers encore supérieures à la baisse des APL. En affaiblissant encore un peu plus les moyens des organismes.

Le Mouvement Hlm refuse de discuter sur la base de ces dispositions. Elles mettent en péril le logement social et rendent totalement incompréhensible la stratégie du Gouvernement en matière de logement. Dans ces conditions, il n’y aura pas de « choc de l’offre ». Le Mouvement Hlm appelle au retrait immédiat de ces dispositions et décide d’alerter les élus locaux, les parlementaires et l’ensemble des locataires, sur les dispositions et leurs conséquences dramatiques. Pour Jean-Louis Dumont, président de l’Union sociale pour l’habitat, « le projet présenté par le Gouvernement n’est pas un projet pour le logement. Il n’est guidé que par un dogme budgétaire macro-économique, il ne connaît pas les territoires, leurs dynamiques et les personnes. Nous en appelons à une véritable politique du logement, en concertation avec les acteurs. »