Selon la nouvelle note de conjoncture de la FFB, la dynamique de reprise devrait être un peu plus importante qu’anticipée, à 1,2 % hors effet prix contre 0,9 % prévu en novembre 2015. Toutefois, cette reprise concerne principalement le marché du neuf.
Plus précisément, dans un contexte de stabilisation à haut niveau de la commande locative sociale, la forte hausse des ventes de logements du secteur privé fait aujourd’hui sentir ses effets. Elles ont progressé de 13,3 % dans l’individuel diffus (Markemétron) et de 19,8 % dans le collectif (ECLN) en 2015, elles s’inscrivent encore en hausse de 14,2 % en glissement annuel sur sept mois à fin juillet 2016 dans l’individuel et de 18 % sur deux trimestres dans le collectif. Les données Sit@del2 peinant à retracer les conséquences de ces évolutions sur le segment de l’individuel, un « redressement technique » sur la base des ventes passées conduit la FFB à prévoir qu’environ 375 000 logements seront mis en chantier en 2016, soit une hausse de 8,6 %. Côté non résidentiel neuf, les informations tirées de Sit@el2 dessinent, mois après mois, une reprise plus rapide que prévue. Ainsi, hors locaux agricoles et hôtellerie, en glissement annuel sur sept mois à fin juillet 2016, les surfaces autorisées et commencées s’inscrivent respectivement en hausse de 8,5 % et 3,1%, alors que les prévisions FFB de décembre 2015 pour 2016 tablaient sur un recul de 1 % à 2 % des surfaces mises en chantier. En revanche, l’amélioration-entretien, qui comptait pour 56 % de l’activité bâtiment en 2015, reste à la traîne avec une croissance limitée à 1,0 %.
Pour ancrer véritablement la reprise tout en évitant la casse, la FFB souhaite que les banques, assureurs, assureurs-crédit et fournisseurs continuent d’accompagner le secteur. A plus long terme, pour ne pas casser la confiance des investisseurs, il importe d’éviter tout choc négatif dans le contexte pré-présidentiel de 2017.