Selon les données de l’Observatoire National de la Sécurité Électrique, 200 000 logements prennent feu chaque année en France. Un quart de ces incendies d’habitation est de source électrique, ce qui représente une perte financière d’un milliard d’euros chaque année pour la collectivité. Parmi ceux-ci, 61 % sont liés aux équipements électriques (radiateurs, lave-linge, micro-ondes, lampes…), 36 % aux installations fixes ou mobiles (prises, multiprises…) et 3 % aux installations des parties communes. Les dommages électriques sont eux aussi nombreux puisqu’ils dépassent les 400 000 chaque année, et concernent tout équipement électrique. Ils sont dus principalement à la foudre, la surtension, la surintensité, l’échauffement, la défaillance d’un composant ou un défaut électrique. Environ 300 personnes décèdent chaque année sur les lieux d’un incendie et 15 600 sont blessées. De plus, on déplore 40 victimes d’électrocution (cas d’électrisation entraînant un décès) et 3 000 victimes d’électrisation (passage d’un courant électrique dans le corps, provoquant des blessures plus ou moins graves) tous les ans.

Le diagnostic électrique est déjà obligatoire depuis 2009 pour la vente de logements de plus de 15 ans. Cette réglementation a permis de mettre au jour que 2/3 des logements dont l’installation électrique a plus de 15 ans, ne respectent pas au moins 1 des 6 points de sécurité réglementaire. Parmi ces installations, 80 % ont une prise de terre défectueuse, 60 % ont une mauvaise liaison équipotentielle et ne respectent pas les zones de sécurité dans les salles d’eau, 60 % présentent des risques de contacts directs avec des éléments sous tension et 50 % ont des matériels vétustes.