Valérie Létard, la ministre déléguée au Logement, a annoncé l’impossibilité pour l’État de s’engager formellement pour le paiement des aides MaPrimeRénov’ depuis le 1er janvier 2025, faute de loi de finances. C’est l’une des conséquences d’une censure du gouvernement. La FFB et la CAPEB dénoncent des conséquences désastreuses, cette situation va provoquer de l’attentisme et conduire des ménages à abandonner les travaux qu’ils envisageaient. La FFB le déplore d’autant plus que la quasi-reconduction in extremis des barèmes MaPrimeRénov’ avait redonné de l’espoir, sur le seul marché du bâtiment en légère croissance. La fédération souhaite que la ministre confirme au plus vite que cette situation ne remet pas en cause la simple possibilité pour l’Anah de valider les nouvelles demandes d’aide, qu’il s’agisse de rénovation d’ampleur ou par geste. A défaut, la rénovation énergétique connaitrait un véritable coup d’arrêt, qui plus est en plein hiver et alors que l’interdiction de louer les passoires thermiques est véritablement entrée en vigueur. Olivier Salleron, président de la FFB, sonne l’alarme « Un tel amateurisme constitutionnel nous surprend. Cette annonce illustre les conséquences mortifères du temps perdu depuis des mois et souligne le besoin urgent d’une loi de finances. Il en va de la pérennité de dizaine de milliers d’entreprises, donc de l’emploi de centaines de milliers d’artisans, d’entrepreneurs et de compagnons. Il en va tout simplement aussi de la capacité de notre pays à réussir la transition écologique. » Face à cette situation critique, la CAPEB appelle les responsables politiques à agir sans délai. Il est impératif d’adopter rapidement un budget permettant aux entreprises de travailler normalement. Ce sursaut est plus que nécessaire pour relancer le marché de la rénovation énergétique, poursuivre notre lutte contre la précarité énergétique et la production de gaz à effet de serre. La CAPEB souhaite la poursuite des dépôts de dossiers de demandes d’aides MaPrimeRénov’ sur les plateformes concernées. En effet, il est essentiel que le ralentissement engendré par cette inconséquence ne se traduise pas, en plus, par un arrêt brutal du traitement des demandes d’aides. Les dossiers ainsi instruits pourront se voir immédiatement soldés lorsque le budget 2025 sera validé. « Dans ce chaos, la CAPEB entend bien défendre les intérêts des artisans qui agissent dans l’intérêt général. Je souhaite m’entretenir rapidement avec la Ministre du Logement. » Jean-Christophe REPON, président de la CAPEB.