La Capeb vient de dévoiler les chiffres de la note de conjoncture de l’artisanat du Bâtiment du deuxième trimestre 2016. L’amélioration de l’activité constatée au premier trimestre se confirme, avec des signaux positifs tels la croissance nette de la construction neuve et la croissance modérée de l’activité d’entretien amélioration. De nombreux indicateurs, comme les carnets de commandes, s’améliorent et augurent d’un second semestre sur la même tendance.

L’éclaircie constatée au premier trimestre 2016 pour l’activité de l’artisanat du bâtiment se confirme au second trimestre, avec une même croissance de 1 % en volume. Comme au trimestre précédent, l’embellie s’explique par une hausse de la construction neuve +2 % (contre –4 % au 2T2015) et la croissance modérée de l’activité d’entretien-amélioration avec +0,5 % (contre –1 % au 2T2015).

Des indicateurs au vert

La reprise de l’activité est effective pour l’ensemble des corps d’État, avec une progression en volume entre 0,5 % et 2 %. Les entreprises de 10 à 20 salariés bénéficient le plus de la reprise, à +2 % d’activité en volume contre +1 % pour les structures de moins de 10 salariés. Les carnets de commande continuent à se remplir : ils représentent désormais 81 jours de travail (soit 5 jours de plus que le trimestre précédent et 9 jours de plus qu’un an auparavant).
Première stabilisation de l’effectif salarié depuis 5 ans

Même si l’emploi dans les entreprises du BTP de moins de 20 salariés s’améliore au premier trimestre 2016, il connait un recul de 0,9 % sur un an, s’établissant à 691 134 salariés au 1er trimestre 2016 (contre 697 636 un an auparavant). Il est important de noter que pour la première fois depuis 2 ans, le nombre d’entreprises envisageant d’embaucher (10 % contre seulement 4 % au premier trimestre 2015) est supérieur au nombre d’entreprises envisageant de licencier ou de ne pas renouveler des contrats (seulement 2 % des chefs d’entreprises, chiffre le plus faible depuis le 1er semestre 2013). Pour la première fois depuis 5 ans, l’artisanat du Bâtiment devrait connaître une stabilisation de son effectif salarié.

Des besoins en trésorerie croissants

Même si le nombre d’entreprise déclarant un besoin de trésorerie reste stable (46 % des entreprises), le montant moyen de crédit accordé est en revanche, en forte hausse, égal à 25 000 € contre 19 000 € un an auparavant (soit une hausse de plus de 30 %). La reprise conduit à peser sur les trésoreries des entreprises ; le rôle des banques est donc tout particulièrement essentiel dans cette période charnière.

Graphique : Évolution du volume d’activité des entreprises artisanales