Le marché de la maison individuelle en secteur groupé subit toujours une forte érosion selon les chiffres du ministère. En glissement annuel à fin mars 2019, les ventes reculent de 8,1 % sur trois mois et les mises en vente s’effondrent de 45,5 % sur le premier trimestre, de 15,6 % sur un an. Les ventes en logement collectif affichent une relative stabilité (+ 0,2 % au premier trimestre 2019) mais les mises en vente d’appartements chutent de 29,5 % sur ces trois mêmes mois. La situation s’avère très préoccupante dans les zones détendues. Au premier trimestre 2019, en zones B2 et C, les ventes de logements collectifs et individuels groupés s’écroulent de 18,6 %, tandis que les mises en vente de ces deux segments de marché s’effondrent de 42 %. L’offre bancaire très favorable, avec des taux d’intérêts historiquement bas, porte à bout de bras la solvabilité des foyers les moins fortunés.

Pour Grégory Monod, Président de LCA-FFB, « le dynamisme du crédit immobilier ne doit pas faire oublier le rôle décisif des aides publiques pour le secteur du logement, notamment celles dédiées à l’accession à la propriété des ménages modestes. Tôt ou tard, le marché bancaire se retournera et il ne pourra contenir bien longtemps les effets désastreux pour ces ménages de la disparition du PTZ en zones détendues si celle-ci était confirmée. Dans l’attente de la réforme du zonage annoncée après les municipales, nous appelons une nouvelle fois le Gouvernement à rétablir le prêt à taux zéro aux conditions d’avant 2018 en zones B2 et C, et à le prolonger jusqu’à fin 2021 ».