Le gouvernement a lancé à l’été 2017, un grand plan de libération des énergies renouvelables pour aider ces filières à se développer. France Nature Environnement, qui considère les énergies renouvelables comme l’un des piliers de la transition énergétique avec les économies d’énergie, n’a pu que se réjouir de cette annonce. Pourtant, à l’occasion de la clôture du second groupe de travail sectoriel, la fédération déplore l’approche choisie par le gouvernement qui confond accélération des projets et précipitation. Ce qui risque in fine de freiner l’essor des renouvelables. Certaines des conclusions des groupes de travail sur l’éolien et sur la méthanisation paraissent contre-productives : raboter la concertation et la consultation du public sur les projets d’énergie renouvelable ne fera pas gagner du temps. Bien au contraire, ces temps d’échange permettent d’aboutir à des projets plus mûrs, mieux adaptés, et c’est bien cela qui conduira, à terme à réduire les contentieux donc les délais de réalisation. D’autres mesures de « simplification » du droit, en matière de contentieux ou d’encadrement des risques, ne semblent pas, non plus, garantir un développement à long terme de la filière. Pour Fabien Veyret, pilote du réseau Energie de France Nature Environnement, « la vision que nous avons portée pendant les travaux de ces groupes de travail n’a pas été intégrée dans leurs conclusions officielles, ce qui nous inquiète pour les groupes de travail à venir sur les autres énergies renouvelables. Dommage de gâcher des mesures d’encouragement positives par des mesures de « simplification » qui sont en fait des régressions pour l’environnement ».