5 ans après sa dernière enquête, et suite aux modifications réglementaires intervenues, l’UFC-Que Choisir a réactualisé son étude sur les diagnostics de performances énergétiques. 34 diagnostics ont été réalisés dans 7 maisons situées partout en France : la classe énergétique varie toujours selon les diagnostiqueurs dont les prestations restent peuvent laisser à désirer. Si aucune des 7 maisons auditées ne s’est vue reconnaître la même classe énergétique par les diagnostiqueurs sollicités (en général 5 diagnostiqueurs par maison), le record s’établit à 3 classes différentes pour un même bien : de E à G. Ces classements hétérogènes impactent les estimations de consommation et de factures d’énergie qui passent du simple au double pour deux maisons.

Les recommandations de travaux d’économies d’énergie pour le logement visité, que la réglementation impose ne sont pas plus judicieuses. Un diagnostiqueur constatant que la perte d’énergie provient des murs n’a pourtant pas recommandé l’isolation de ces derniers. Et, lorsque des travaux d’isolation ont été recommandés, la VMC a régulièrement été oubliée. Par ailleurs, la connaissance des aides est largement perfectible. Le crédit d’impôt qui est de 30 % depuis septembre 2014 a été limité à 26 ou 15 % par certains diagnostiqueurs, et surévalué à 38 % par d’autres.

Le consommateur ne peut toujours pas se fier au prix du diagnostic. Payer plus cher n’est pas une garantie : certains diagnostiqueurs, parmi les plus onéreux, ont bâclé le travail en vingt minutes, en ne visitant pas le bien, ou en occultant des éléments essentiels comme un poêle à bois. De même, les piètres résultats se retrouvent aussi bien chez les diagnostiqueurs indépendants que ceux de réseau.

L’UFC-Que Choisir aimerait que le gouvernement adopte sans délai de nouvelles mesures techniques pour fiabiliser les Diagnostics de Performance Energétique, notamment une meilleure formation et certification des diagnostiqueurs, et renforce les contrôles. Le DPE devrait être rendu immédiatement opposable au bailleur et au vendeur pour que la responsabilité du diagnostiqueur puisse être concrètement engagée en cas de diagnostic erroné.