Selon la 8ème édition de l’étude PwC sur la fraude en entreprise, les entreprises de l’hexagone sont de plus en plus victimes de fraudes, une hausse qui s’explique principalement par l’explosion de la cybercriminalité.

La principale fraude est le détournement d’actifs au sens large, de plus en plus talonné par la cybercriminalité qui a presque doublé (53% en 2016 contre 28% en 2014), suivi de loin par la fraude aux achats et la fraude comptable. Si deux tiers des dirigeants estiment que l’ensemble des menaces qui pèsent sur les entreprises ont fortement augmenté depuis 3 ans, la cybercriminalité se démarque particulièrement. En France, il ressort de l’étude de PwC que 85% des entreprises ont perçu une augmentation significative de ce risque au cours des deux dernières années. La conséquence directe de ce phénomène est l’augmentation des demandes d’information spécifiques de la part des conseils d’administration.

Jean-Louis Di Giovanni, Associé PwC du Département Litiges et Investigations, constate toutefois que, paradoxalement, « plus de la moitié des entreprises françaises n’ont pas encore de plan d’action 100% opérationnel pour répondre à une cyberattaque. Ce constat s’explique en raison d’une part, d’une moindre implication des cadres dirigeants français sur le sujet contrairement à ce qui se passe au niveau européen ou mondial et d’autre part, des difficultés des entreprises françaises à trouver des ressources compétentes sur le sujet ».