La Fédération Nationale du Bois alerte les Pouvoirs publics et ses partenaires de l’extrême difficulté à laquelle la filière est confrontée en raison des intempéries et des grèves. En effet, les récentes conditions météorologiques ont provoqué de graves perturbations dans l’exploitation forestière et les mouvements sociaux ont entraîné des désordres dans le transport du bois.

Les scieries spécialisées dans le chêne sont les plus impactées car elles sont situées majoritairement dans les régions touchées par les inondations. Certaines entreprises n’ont aujourd’hui qu’une à deux semaines de stock pour assurer la continuité de leurs activités. Beaucoup d’entre-elles vont devoir faire face à des ruptures d’approvisionnement et prendre des mesures de chômage technique dans les 15 prochains jours. Jusqu’à 50 000 emplois pourraient être concernés.

La FNB a sollicité le soutien du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social ainsi que celui de l’Office National des Forêts (ONF) pour faire face à cette situation exceptionnelle.

Sollicitation d’une convention nationale auprès du ministère
Beaucoup d’entreprises de la filière bois envisagent de mettre en œuvre des procédures d’activité partielle de plus ou moins longue durée. La FNB sollicite auprès du ministère du Travail la signature d’une convention nationale, pour que l’État puisse prendre en charge les allocations spécifiques de ce dispositif dans leur globalité, accélérer les procédures d’instruction par les services de l’État, et assurer ainsi le maintien de l’emploi dans les entreprises de la filière.

De nouveaux délais demandés à l’ONF
La situation météorologique de ces derniers mois en France a provoqué de graves perturbations dans l’exploitation forestière de nombreuses coupes de bois. Face à cette situation qui nécessitera beaucoup de temps pour se résorber, la FNB sollicite deux aménagements auprès de l’ONF :
– Le report gratuit de 6 mois pour l’exploitation des coupes de bois,
– Le décalage des délais de paiement de ces coupes afin de ne pas provoquer de crise de
trésorerie dans ce contexte tendu.

C’est à ces seules conditions que la filière française du bois pourra passer ce cap difficile, lié aux ruptures d’approvisionnement et à la mise au chômage technique de ses collaborateurs.