Le plan de soutien du BTP dévoilé à l’occasion du troisième projet de loi de finances rectificative pour 2020 est insuffisant pour la FFB. Hors la prise en compte partielle des seuls surcoûts directs (masques, gel hydroalcoolique, location prolongée des installations de chantier…) pour seuls les marchés d’État (2% du chiffres d’affaires du bâtiment) et la majoration de la dotation de soutien à l’investissement des collectivités locales, les mesures annoncées sont très générales. Par ailleurs leur impact ne permettra de compenser qu’une petite partie des surcoûts supportés par les entreprises pour préserver la santé de leurs compagnons. Par exemple, les exonérations de charges resteront d’effet limité pour le secteur, alors que nombre d’entreprises, n’ayant pas subi de chute d’activité supérieure à 50 % sur la période du 1er février au 31 mai 2020, ne seront pas éligibles. Pour Jacques CHANUT, président de la FFB, « le bâtiment a été durement frappé par la crise sanitaire. Nous attendons toujours un plan de soutien significatif de la part du gouvernement : les annonces de ce matin en sont loin. À défaut, je le répète, c’est une partie des 2 millions d’emplois du secteur sur tout le territoire qui se trouveront menacés à court terme. »