Une équipe de chercheurs de l’Université Paris Diderot/CNRS en collaboration avec une équipe japonaise et une équipe chinoise vient de développer un procédé capable de transformer le dioxyde de carbone en monoxyde de carbone (CO) à l’aide de lumière solaire, d’un catalyseur moléculaire à base de fer et d’un matériau carboné qui absorbe la lumière et permet d’activer le catalyseur. La molécule produite, CO, est une brique de base essentielle de l’industrie chimique et un intermédiaire clef pour la production de produits plus réduits comme le méthanol ou le méthane, deux carburants.
Si la plupart des processus connus pour ce faire utilisent des catalyseurs basés sur des métaux rares et précieux, les chercheurs ont réussi à mettre au point un système catalytique employant exclusivement des éléments abondants. D’une part du fer, le métal le plus abondant et le moins coûteux au monde, et d’autre part un matériau très bon marché et facile à préparer pour absorber la lumière comprenant du carbone et de l’azote. Ce processus catalytique fonctionne de plus à pression et température ambiantes. Ces résultats ouvrent une nouvelle voie vers la production de « carburant solaire » en utilisant le CO2 comme matière première renouvelable.