Faute de pouvoir pousser les murs et d’inventer les mètres carrés supplémentaires, la question de l’aménagement intérieur des logements est plus cruciale que jamais. L’habitat doit être plus flexible, plus pratique, adapté au bien-vieillir. Telles sont les conditions pour un logement en phase avec l’évolution des attentes et des modes de vie des Français selon la la quatrième édition du Baromètre annuel consacré à la Qualité du logement de QUALITEL, en partenariat avec Ipsos.

Le décalage entre réalité des logements, attentes et modes de vie se ressent à différents niveaux. C’est à l’âge où l’on a potentiellement besoin de plus de surface (quand la famille s’agrandit) qu’elle vient le plus à manquer. Les 34-44 ans disposent en moyenne de 37 m2 par personne, soit près de deux fois moins que les plus de 60 ans (64 m2 par personne en moyenne). Le manque d’espace dégrade la vie quotidienne : 4 familles sur 10 vivant en appartement ne disposent pas d’une chambre par enfant, alors même qu’il s’agit de l’espace jugé le plus indispensable par les Français (devant les espaces extérieurs !).

L’exigüité ne facilite pas les bons réflexes environnementaux : la moitié des Français n’a pas assez de place dans sa cuisine pour un bac de tri sélectif. Au chapitre des équipements de base, près de la moitié des foyers avec des revenus modestes (45%) ne dispose pas d’assez de place dans sa cuisine pour y installer un lave-vaisselle.

Comment installer des espaces de télétravail alors que l’on manque déjà de surface ? 4 Français sur 10 ne disposent pas de bureau ou de coin bureau ; une proportion analogue (34%) estime que son logement n’est pas adapté au télétravail.

L’appartement est le plus souvent un choix par défaut : 58% des habitants d’appartement aimeraient habiter une maison.

En quête d’espace de vie, les Français plébiscitent la pièce à vivre. S’ils devaient choisir, ils préféreraient augmenter la taille de leur pièce à vivre quitte à diminuer la surface de leur chambre principale, de leur salle de bain, de la chambre d’enfant ou même de leur cuisine. La pièce à vivre doit être ouverte sur la salle manger et la cuisine. Ils sont trois fois plus nombreux (56% de la population) à préférer le double séjour que la salle à manger distincte (19%).

Les capacités de rangement constituent le premier motif d’insatisfaction à l’égard de l’agencement du logement, devant la superficie globale ! Cette sensibilité aux espaces de rangement interroge notamment sur la disparition des caves, qui ne font plus partie des standards actuels de la construction : 65% des logements de plus de dix ans disposent d’une cave ou d’un grenier contre 36% des logements de moins de 10 ans.