La 78e vague du baromètre des TPE, menée par l’Ifop pour Fiducial auprès de 1 000 dirigeants entre le 9 décembre 2024 et le 3 janvier 2024 affiche un niveau de pessimisme rarement vu. Le niveau de confiance envers les mesures économiques annoncées ou mises en place par Emmanuel Macron et son gouvernement chute à 17% (-14 points), au dernier trimestre 2024. Seuls 3% des interviewés déclarent avoir « tout à fait confiance » alors qu’en miroir, parmi les dirigeants déclarant ne pas avoir confiance (83%), 60% n’ont « pas du tout confiance ». L’enquête a démarré après le renversement du gouvernement de Michel Barnier et s’est achevée après la nomination de François Bayrou au poste de Premier ministre. Si son niveau reste faible, la confiance témoignée par les dirigeants de TPE est plus élevée après la nomination de François Bayrou (20%) que lors de la période d’entre-deux sans Premier ministre (13%). Pour autant, le score global de confiance est le plus faible mesuré depuis le début de la présidence Macron et il faut remonter aux gouvernements Cazeneuve et Valls sous Hollande pour trouver des niveaux de confiance similaires. En parallèle du recul marqué sur la confiance, le niveau d’optimisme vis-à-vis du climat général des affaires – toujours traditionnellement peu élevé – recule encore de 7 points pour s’établir à 15%, soit un des niveaux les plus bas depuis le début de la mesure, un précédent record négatif ayant été observé au dernier trimestre 2014 (12%). L’optimisme pour sa propre activité – bien que traditionnellement plus élevé – connait la même dynamique avec un recul de 8 points pour s’établir à 44%, soit un score bien en deçà de la moyenne de ceux enregistrés depuis le début de la mesure (52%). En parallèle de recul marqué de l’optimisme – pour le climat général des affaires comme pour sa propre activité – la part de TPE qui déclare rencontrer des difficultés financières passe à 46%, soit +10 points par rapport à la précédente mesure, et le plus haut niveau observé depuis le début de la mesure en mars 2023. La part des entreprises en difficulté financières très ou assez importantes progresse également (23%, +5 points), mais l’intensité des conséquences semble pourtant continuer à s’infléchir, puisque 37% pourraient être contraintes de déposer le bilan, soit 6 points de moins qu’au troisième trimestre et 13 points de moins qu’au second semestre.