Les toits de Paris, mais plus particulièrement les toits en zinc. Ils recouvrent plus de 70 % des immeubles de la capitale et donnent à Paris ces mille nuances de gris qui inspirent les peintres, les photographes, les cinéastes, les publicitaires… des savoir-faire et des métiers qui confèrent à la capitale française son identité visuelle. Cette année 2020-2021, le GCCP a souhaité relancer pour la seconde fois, une candidature au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Tous les couvreurs sont concernés, dans toute la France. Mais un éclairage particulier a été mis sur les couvreurs zingueurs parisiens et les ornemanistes car, pour prétendre concourir au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, il faut, au préalable, avoir été inscrit au Patrimoine national : « Les savoir-faire des couvreurs zingueurs » y sont entrés, le 27 Juin 2017. Cette inscription a ouvert la voie vers l’UNESCO. L’organisation internationale impose des critères spécifiques pour recevoir un dossier de candidature : défendre un « savoir-faire » lié à un lieu, à une histoire, à un matériau, à une technicité particulière et protégé par une communauté, à travers des mesures de sauvegarde. Les couvreurs-zingueurs parisiens et les ornemanistes représentent l’ensemble de la profession de couvreur. Le GCCP est l’initiateur et le coordinateur de cette candidature, mais c’est l’ensemble de la profession de couvreur qui la porte et la soutient. La ministre de la Culture Roselyne Bachelot tranchera mi-mars entre les toits de zinc de Paris, la baguette de pain et une fête vinicole en Arbois, pour savoir lequel sera présenté cette année au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.