Le concours d’idées du Prix CNSA Lieux de vie collectifs & autonomie invite les futurs architectes, en lien avec des étudiants en médecine, en soins infirmiers ou en travail social, à imaginer les maisons de retraite de demain sur la base d’un cahier des charges. Il est organisé par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie en collaboration avec la Direction générale des patrimoines, ministère de la Culture et de la Communication et en partenariat avec les acteurs des secteurs médico-social et de l’architecture.  Le jury, présidé par l’architecte Thierry Van de Wyngaert, qui avait délibéré le 6 mai, a distingué « trois projets cohérents les uns par rapport aux autres, parce qu’il n’existe pas une seule solution, un lieu de vie type » a expliqué le président du jury.

 

Habiter le chemin de faire2

Juliette Capdevielle, étudiante à l’ENSA Paris-Val de Seine, et Lise Marche, étudiante à l’ENSA Paris-La Villette ont remporté le Prix du concours d’idées, grâce à leur projet Habiter le chemin de faire. Elles ont reçu un chèque de 12 000 € de la part de la CNSA. Les deux étudiantes ont imaginé un établissement composé de plusieurs unités de petite taille, proches de l’échelle domestique et familiale. Elles l’ont implanté sur un tronçon de la petite ceinture parisienne. Elles ont mis l’accent sur l’ouverture sur la vie de quartier, l’aménagement des espaces intérieurs et extérieurs pour proposer un lieu de vie respectueux des attentes des personnes âgées et des besoins du personnel et des familles. Le jury a été séduit par la dimension humaine du projet, pensé au service des personnes qui y vivront.

 

EHPAD en reseau

Benoît Christophe et Etienne Hemery, étudiants à l’école d’architecture de la ville & des territoires de Marne-la-Vallée, et Louise Devillers, étudiante à la faculté de médecine de Lille, se sont vus attribuer une mention spéciale du jury pour le projet L’EHPAD en réseau dans la ville. Ce projet original propose, dans le 11e arrondissement de Paris, une « maison mère » constituée d’un cœur de vie et d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), et des logements individuels réhabilités et équipés en domotique partagés avec des jeunes. Le concept offre une transition progressive entre le domicile et l’établissement et des modes d’accueil diversifiés et adaptés aux différents besoins des personnes âgées. Le jury a tenu ici à distinguer un projet qui s’inscrit dans un environnement très urbain, qui prend en compte de fortes contraintes et développe un travail précis sur les espaces, l’ergonomie des lieux et la domotique.

 

vie l age

Le projet Vie l’âge imaginé par Aude-Lise Garcia, Emilie Granier et Melissa Pizovic, étudiantes à l’ENSA de Montpellier, a également été distingué par une mention spéciale du jury. Le jury a récompensé un projet en territoire rural qui se développe dans la commune de Balaruc-le-Vieux (Hérault), autour de petites entités reliées entre elles par des artères. Cette fragmentation assure ainsi des liens avec le bourg urbain existant.