Lors de Batimat, le 3 novembre dernier, pour la deuxième émission du Bim Café sur bati-journal.tv, Stéphane Miget, rédacteur en chef du magazine Planète Bâtiment, réunissait cinq acteurs du Bim autour du thème « Bim et entreprises ». Comment les entreprises appréhendent-elles cette technologie ? C’était la question posée à David Morales, président de l’UNA Métiers et Techniques du Plâtre et de l’Isolation à la Capeb ; Pierre Mit, économiste de la construction, Cabinet Mit ; Michel Droin, entrepreneur, référent Bim à la FFB ; Bertrand Delcambre, président du Plan transition numérique dans le bâtiment ; Manuel Gonzalez, directeur commercial, Aquitaine Informatique.
Le Plan transition numérique dans le bâtiment vise à former tous les acteurs du bâtiment, notamment les PME et les TPE, au numérique afin d’améliorer la productivité et la qualité du secteur. Les outils numériques vont permettre à chacun, à son niveau, d’appréhender la maquette numérique au bénéfice de tous et au service du projet. Le monde du bâtiment va désormais vivre et se transformer avec ces outils.
Bertrand Delcambre, président du Plan transition numérique dans le bâtiment
Il y a deux choses : la formation initiale et la formation continue. Avant tout, il faut connaître son métier, et le Bim, pour sa part, permettra d’échanger. Au niveau de l’Untec, diverses formations ont été mises en place. Si le Bim est au cœur de notre métier, il est avant tout indispensable d’être un bon professionnel, quel que soit le métier. Il y a longtemps que nous avons intégré la notion d’objet comme composante d’un bâtiment et que nous essayons de le qualifier. Le format IFC récupéré auprès d’architectes nous a permis de donner une visualisation de l’économie de la construction. On dit toujours qu’un petit dessin vaut mieux qu’un long discours…
Pierre Mit, économiste de la construction, Cabinet Mit
Il va falloir de nouvelles formations pour maîtriser cet outil et les plateformes collaboratives, apprendre à travailler sur la maquette numérique, sur le dossier mis en commun sur la plateforme collaborative. Le travail ensemble sur chantier, nous savons faire, il faut que l’on apprenne à l’exécuter en périphérie. Toutes les innovations sont facteur de progrès, il faut avouer que l’on est un peu en retard dans le secteur du bâtiment par rapport aux autres industries comme l’automobile ou l’aéronautique.
David Morales, président de l’UNA Métiers et Techniques du Plâtre et de l’Isolation à la Capeb
Les grosses entreprises ont davantage de capacité à avancer toutes seules, mais les petites entreprises ont besoin d’être accompagnées, or le Bim est davantage médiatisé que pratiqué aujourd’hui. Notre objectif est de communiquer au niveau de l’information, puis de la vulgarisation de cette information, avant, enfin, la phase de formation car il s’agit d’un outil de progrès à côté duquel nous ne saurions passer.
Michel Droin, entrepreneur, référent Bim à la FFB
Notre offre de logiciels évolue : modules, extensions, liaisons, visualiseur, échange de données, intégration automatique ou récupération, à partir du dessin ou des IFC, de données venant de la maquette, au niveau du métré faisant partie de l’application par exemple… Aujourd’hui, les entreprises nous demandent de l’information plus que de la mise en pratique d’application. En termes de coût, leur investissement majeur concernera l’acquisition d’équipement de desssin en amont.
Manuel Gonzalez, directeur commercial, Aquitaine Informatique
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