Une enquête menée en coopération avec les autorités belges, les services déconcentrés du ministère de la culture et la douane, a permis la saisie de 27 400 objets classés biens culturels. Cette saisie de pièces archéologiques pillées est à ce jour une des plus importantes jamais réalisée en France. En septembre 2019, un résident français en Belgique déclare la découverte fortuite sur son terrain d’un trésor monétaire composé de 14 154 pièces de l’époque romaine. L’examen de ces pièces conduit les autorités belges à remettre en cause la véracité de ce récit et à partager leurs soupçons avec la Drac de la Région Grand Est. Celle-ci se tourne alors vers la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), en charge de la lutte contre les trafics de biens culturels.
C’est lors d’une visite domiciliaire que les enquêteurs des douanes, accompagnés d’archéologues de la DRAC Grand-Est découvrent un ensemble de pièces archéologiques d’une qualité exceptionnelle. Parmi les objets saisis, figurent des bracelets et torques (colliers) datant de l’âge du Bronze et de l’âge du Fer, un dodécaèdre romain dont il n’existe qu’une centaine d’exemplaires connus et dont l’utilisation demeure une énigme archéologique, mais également des fibules romaines, des boucles de ceintures mérovingiennes, médiévales et de la Renaissance, des éléments de statues, des monnaies romaines et gauloises pillées dans des ateliers de fabrication référencés comme sites archéologiques. Au total, 13 246 objets sont saisis. Les enquêteurs obtiennent à cette occasion confirmation que le trésor monétaire à l’origine de leurs soupçons est bien issu de divers pillages en France.

Photo : Drac de la Région Grand Est