L’Observatoire Permanent de l’amélioration ENergétique du logement (OPEN) permet d’évaluer le nombre et le type de rénovations énergétiques dans les logements. La Campagne 2015 que l’Ademe vient de publier a observé et analysé les travaux effectués par les ménages français entre 2012 et 2014.

Plus de 3,5 millions de rénovations de logements ont été achevées en 2014, dont 288 000 rénovations performantes ou très performantes. Ces rénovations représentent une dépense totale de près de 35 milliards d’euros (tous types de travaux confondus, et quel que soit le niveau de performance de la rénovation). La dépense moyenne par ménage s’élève à près de 10 000 €, mais les aides financières ont permis de diminuer la facture des travaux de rénovation des ménages de 17 % en moyenne (soit d’environ 1 700 €). Ce sont les travaux sur les fenêtres qui touchent le plus de logements, mais les travaux sur la toiture et/ou les combles qui génèrent la dépense totale la plus importante.

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Les professionnels sont plébiscités pour ces travaux

Quel que soit le niveau de rénovation, une large majorité de ménages recourt aux professionnels pour réaliser les travaux, d’autant plus pour des rénovations performantes ou très performantes. Selon le type de travaux, l’auto-rénovation occupe une place plus ou moins secondaire : ainsi un poste moins technique tel que la rénovation des murs se prête-t-il plus à l’auto-rénovation que la pose de fenêtres ou d’un système d’eau chaude sanitaire. Les coûts moyens des travaux varient fortement selon la prise en charge des travaux par un professionnel ou non : la dépense en auto-rénovation s’établit en moyenne à 1 074 € par action, tandis qu’elle atteint près de six fois ce budget en cas de recours aux professionnels (6 159 € en moyenne par action). Un partage des tâches entre le particulier et le professionnel permet de réduire la facture à 4 271 € en moyenne par action.

Le financement et le doute sur l’efficacité entravent la poursuite des travaux

Près de deux tiers des ménages ayant réalisé des travaux de rénovation déclarent en avoir encore à réaliser. Mais près d’un sur deux repousse ce projet et près d’un sur cinq n’a pas l’intention de les mener. L’impact financier de ces chantiers sur le budget des foyers en freine la réalisation (54 %), d’autant que les aides financières potentielles sont jugées insuffisantes pour 22 % des ménages. Au-delà des contraintes financières, une part non négligeable des ménages reste à convaincre de l’intérêt de ces travaux : 25 % doutent en effet du bon retour sur investissement des travaux.